« En Afrique, la sécurité au Sahel a continué de se détériorer alors que les djihadistes présumés ont intensifié les attaques contre les civils dans le nord du Burkina Faso, les violences intercommunautaires et djihadistes se sont intensifiées dans le centre du Mali et au Niger, les djihadistes ont perpétré l’attaque la plus meurtrière à ce jour contre les forces de sécurité, faisant au moins 89 morts. » C’est le constat qui ressort du Crisis Watch (suivi des conflits dans le monde), du Groupe Crisis, publié le mardi 4 février 2020.
Au Mali, alors que les opérations de « contre-insurrection » sont en cours, les conflits intercommunautaires et djihadistes s’aggravent au centre du pays : « La violence intercommunautaire et djihadiste s’est intensifiée dans le centre au milieu des opérations de contre-insurrection en cours », lit-on.
De l’engagement fait par la France à Pau, le 13 janvier 2020, de porter ses effectifs militaires dans le sahel à 5 100 hommes aux attaques survenues entre les 16 et 29 janvier 2020 dans la région de Mopti, le Crisis Watch estime que la situation sécuritaire s’est intensifiée au Mali. Cela, pendant que des manifestations se font contre la présence de la MINUSMA.
Sur le plan régional, le Crisis Watch explique que « Février pourrait voir des combats éclater dans la région de Gedo en Somalie, s’intensifier en République Centrafricaine et resurgir au Soudan du Sud où les dirigeants sont confrontés à un nouveau délai pour former un gouvernement d’unité. »
Rappelons que le Crisis Watch est un outil destiné aux décideurs du monde entier afin de leur permettre d’être au parfum de « l’évolution de plus de 80 conflits et crises ». Leurs tendances, les risques liés à ces conflits ainsi que les opportunités pour asseoir une paix durable, sont également fournies par cet outil du Crisis Group.
TOGOLA
Source: Journal le Pays-Mali