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Centre du Mali : Les terroristes ont-ils répondu présents à la rentrée scolaire ?

L’insécurité au Mali atteint des proportions assez délicates et risque de menacer l’année scolaire dans certaines régions du Mali comme les années précédentes.

25 morts, 4 blessés plus une soixantaine de portés disparus du côté des FAMA ; 15 morts et 5 véhicules détruits du camp ennemi, tel est le bilan provisoire de l’attaque survenue contre deux camps de la compagnie des Forces armées Maliennes (FAMA) du G5 Sahel. Une attaque survenue le lundi 30 septembre 2019 dans deux villes à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, Mondoro et Boulkessy.

Cette attaque d’une envergure majeure intervenue la veille de la rentrée scolaire, mardi 1er octobre 2019, doit soulever des interrogations. Pourquoi une telle attaque à un jour de l’ouverture des classes ? Aucune réponse satisfaisante ne peut être trouvée, mais ce qui fait la grande différence entre l’homme et l’animal c’est sa grande capacité de se remémorer des faits déjà passés. Durant les années précédentes, rares sont les écoles qui ont réussi à ouvrir leurs portes dans le centre et le nord du Mali à cause de la persistance de ces attaques terroristes.

Au total, plus de 900 écoles avaient été empêchées de travailler à cause des attaques terroristes. Cette attaque qui survient à la veille de la rentrée scolaire 2019-2020 nous amène à nous interroger sur les raisons qui justifient le choix de cette période.

Certes, l’attaque n’a pas visé une structure scolaire ni une école, il s’agit d’une attaque simultanée contre deux camps de l’armée malienne. Mais comme on le dit généralement, pour obtenir le respect des gens du bas de l’échelle, il faut s’attaquer à ceux hissés au sommet de la Pyramide. En s’attaquant de la sorte aux camps de ceux censés rassurer la population en assurant sa sécurité, les auteurs de ces attaques arrivent à créer la psychose. Une situation de panique généralisée refait surface et pourra avoir à nouveau des répercussions sur la reprise des cours dans maintes écoles dans ces zones.

À travers ces attaques d’envergure, les malfaiteurs ont réussi à montrer que nos États ne sont jamais suffisamment préparés pour les empêcher de commettre leur forfait, surtout s’il s’agit d’attaques visant des éléments d’une force sur laquelle tous les espoirs sont fondés pour la lutte contre le terrorisme dans la sous-région.

Ces attaques doivent quand bien même servir de leçon aux autorités maliennes ainsi qu’africaines en matière de déploiement des troupes sur le terrain. Selon le communiqué du Gouvernement malien, les FAMA ont perdu plus d’hommes que les terroristes. Chose qui n’assure point la population qui voit clairement la faiblesse de ces militaires devant les ennemis.

Pour rappel, depuis la crise de 2012, l’école malienne est orpheline à cause des cours perturbés, à cause des grèves d’enseignants ou pire des attaques terroristes. Les régions du centre et du nord Mali sont les plus touchées par la plupart des crises.

Fousseni TOGOLA

Source: lepays

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