L’ONG Human Rights Watch publie ce lundi un rapport sur la situation au centre du Mali dans lequel elle pointe du doigt les nombreux massacres de civils, et l’impunité dont bénéficie les auteurs de ces violences.
Le rapport de 97 pages, intitulé « « Combien de sang doit encore couler ? » : Atrocités commises contre des civils dans le centre du Mali, 2019 », est basé sur les récits de témoins de dizaines d’attaques perpétrées en 2019 par des groupes armés, au cours desquelles au moins 456 civils ont été tués, et des centaines d’autres blessés, selon l’ONG.
« À travers la région centrale du Mali, des groupes armés tuent, mutilent et terrorisent des communautés, apparemment sans craindre de devoir rendre des comptes », a déclaré Corinne Dufka, directrice de Human Rights Watch pour l’Afrique de l’Ouest et autrice du rapport. « Le bilan humain en vies détruites s’alourdit à mesure que se répètent les cycles mortels de violence et de vengeance. »
En 2019, Human Rights Watch s’est rendu quatre fois dans le centre du Mali et dans la capitale, Bamako, et a également mené des entretiens téléphoniques. Un document descriptif précise que Human Rights Watch a interrogé 147 victimes et témoins des exactions commises, ainsi que les leaders des communautés peule, dogon et tellem, des fonctionnaires de sécurité et de justice, des diplomates, des travailleurs humanitaires et des experts en questions de sécurité, entre autres.
Journal du mali