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CENTRAFRIQUE : FAITES VOS VALISES, RIEN NE VA PLUS

100, 300, 600…  A combien de morts va s’arrêter le décompte des macchabées qui jonchent, chaque jour que Dieu fait, les rues en Centrafrique? Même pendant la période des fêtes de fin d’année, les tueries n’ont pas connu de répit à Bangui, Bossangoa et autres villes du pays.Bien au contraire, les massacres se poursuivent et  se généralisent sans distinction de sexe, d’âge, de religion ou de nationalité.

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Les exactions contre les étrangers ont débuté avec les attaques contre les ressortissants tchadiens, dont le pays est soupçonné à tort ou à raison d’avoir prêté main forte à la Séleka, la rébellion qui a chassé François Bozizé du pouvoir au profit de Michel Djotodia.

Il n’en fallait pas plus pour que N’Djamena donne de la voix, à travers le président Idriss Deby Itno en personne, promettant que ces violences contre les  Tchadiens ne resteraient pas impunies. Devenus persona non grata dans l’ex-Oubangui-Chari, ces derniers se voient obligés de rentrer chez eux.

Mais au-delà des ressortissants du Tchad, le mouvement de rapatriement se généralise. Ils sont en effet nombreux, les chefs d’Etat qui ont entrepris de sonner le retour de  leurs compatriotes par vagues entières : ainsi, Ivoiriens, Sénégalais et autres Congolais ont plié bagages pour un retour au pays. Tels des rats qui quittent un navire en perdition, ils fuient la Centrafrique, devenue une poudrière identitaire au bord de l’explosion.

En dehors du personnel essentiel, hommes, femmes et enfants fuient vers leurs ambassades respectives en vue de leur rapatriement. Ces départs tous azimuts, pour laisser les Centrafricains s’entretuer, achèvent de convaincre que la situation est intenable. On a bien peur que  les pogroms isolés ne se révèlent être une répétition générale.

On touche du bois mais au vu de l’incapacité des forces françaises et africaines à mettre de l’ordre, la Centrafrique est au bord d’un précipice dont nul ne connaît la profondeur. Les germes d’une rwandisation du pays sont presque réunis, et il faut craindre le pire au regard des images hideuses de machettes que musulmans et chrétiens ne cessent de brandir devant les caméras du monde.

source : camer.be

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