C’est à la Villa des hôtes que le président de la Transition, Bah N’Daw, a reçu des mains d’Amadou Ba, président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ce rapport qui dresse le bilan de cinq années (2017-2021) d’intenses activités. Le document, accompagné de pièces annexes, fait aussi des propositions pour l’amélioration de notre système électoral.
La production d’un rapport de fin de mandat de la CENI et sa remise au président de la République est une exigence de l’article 17 de la loi électorale. Tout au long de leur mandat, Amadou Ba et son équipe se sont attelés aux missions dévolues à cet organe par les textes. Ainsi, ont-ils supervisé et suivi l’ensemble des processus électoraux, à savoir l’élection du président de la République de 2018 et les législatives de 2020. La participation à ces élections a permis d’identifier les forces et les faiblesses de notre système électoral. Leur expertise aidant, ces désormais ex-membres de la CENI ont donc jugé utile de capitaliser les expériences acquises dans ce rapport qui apporte de nouveaux éléments susceptibles d’améliorer l’arsenal électoral, particulièrement la loi électorale, pour parvenir à de bonnes élections. «Nous avons même osé présenter ce qu’on a appelé un avant-projet de mise en place d’un organe unique de gestion des élections », a souligné Amadou Ba.
Lui et ses collègues étant «convaincus que les meilleurs textes sont pris au moment de la Transition, où il n’y a pas de majorité et d’opposition». Selon Amadou Ba, le rapport contient des propositions sur le rôle de la CENI qui, a-t-il rappelé au passage, ne «peut pas aller au-delà des autorisations des applications de la loi». À cet égard, il a suggéré une amélioration du pouvoir de contrôle de cet organe qui n’a «pas un vrai pouvoir de contrôle comme cela se passe dans les autres pays qui ont le même format que nous». Globalement, a-t-il résumé, les «améliorations proposées visent à rendre notre système plus crédible». Par ailleurs, le rapport présenté au chef de l’État fait état de plusieurs missions à l’intérieur du pays et à l’extérieur, auxquelles ont participé les membres de la CENI.
À la suite de l’équipe de la CENI, le chef de l’État a reçu le président de l’Autorité de régulation des marchés publics et des délégations de service public (ARMDS), venu lui rendre une visite de courtoisie. Alassane Ba a mis cette audience à profit pour solliciter le soutien du président de la Transition pour aider l’ARMDS à relever les difficultés qui l’assaillent. La structure, selon son président, est handicapée par les difficultés liées surtout au recouvrement de la redevance de régulation. S’y ajoute «le problème de siège», a dit Alassane Ba, avant d’annoncer que la structure s’est fixé «l’objectif de commencer, cette année, la construction d’un siège».
Issa DEMBÉLÉ
Source : L’ESSOR