Après avoir annoncé leur retrait de la Cédéao le 28 janvier, les autorités des pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) que sont le Mali, le Burkina et le Niger, donnent de garanties à leur peuple. Dans une longue interview, le président de la Transition du Burkina Faso a fait savoir que le choix est bien réfléchi et que les conséquences sont minimes par rapport aux avantages.
« Vous savez pendant longtemps, on a maintenu nos peuples dans une certaine philosophie tendant toujours à nous faire croire que nous ne pouvons rien sans les autres. Quand vous prenez l’AES en termes de population, en termes de superficie, on est très bien. En termes de production normalement, les Etats de l’AES ne devaient rien importer en ce qui concerne les produits agricoles. On crie partout que les Africains meurent de faim, de soif et des projets sont inventés par-ci et par-là pour nous donner par exemple de l’eau potable. L’AES c’est une grosse réserve d’eau souterraine et même de surface. En termes de ressources minérales on n’a rien à envier à quelqu’un. Dans la nature, nous avons des produits comme le karité, c’est une richesse naturelle. Nous ne l’avons pas planté. C’est Dieu qui nous l’a donné. Notre mission c’est d’éveiller les consciences. Il faut que les jeunes se rendent compte de ce qui se trouve chez eux. Une organisation pareille il faut d’abord se rendre compte de ses forces, peser ses faiblesses et à l’issue de cette analyse vous pouvez décider. L’AES est très bien viable », a rassuré le capitaine Ibrahim Traoré.