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CEDEAO: les États de l’AES claquent la porte

En toute responsabilité et souveraineté, les États du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, regroupés depuis le mois de septembre 2023 au sein de l’Alliance des État du Sahel (AES) viennent de quitter, sans délai, la CEDEAO. La décision a fait l’objet d’un communiqué conjoint, ce dimanche 28 janvier 2024, signé par le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cependant, les textes de la CEDEAO écartent tout retrait sans délai et parlent d’un processus de rupture étalé sur 12 mois

En brouille depuis des années avec l’organisation sous régionale, notamment après l’embargo imposé à notre pays le 9 janvier 2022 à l’image du Niger, le Mali vient de tourner le dos à la CEDEAO avec les autres pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), une organisation qui a pourtant vu le jour à Bamako en septembre 2023. En plus de mutualiser les efforts dans la lutte contre le terrorisme, ces trois Etats en transition politique prévoient aussi de mettre en place une politique de diplomatie et économie commune.
« Après 49 ans d’existence, selon le communiqué, les du Peuple du Burkina Faso, du Mali et du Niger, constatent avec beaucoup de regrets, d’amertume et une grande déception que leur Organisation s’est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme », ont déploré dans leur communiqué conjoint les des autorités des trois États frondeurs.
En somme, les démissionnaires disent renoncer à la CEDEAO, qui est devenue une menace pour ses États membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur, sous l’influence de puissances étrangères. A ce titre, elle trahit ses principes fondateurs dont l’objectif consiste « à promouvoir la coopération et l’intégration dans la perspective d’une Union économique de l’Afrique de l’Ouest en vue d’élever le niveau de vie de ses peuples, de maintenir et d’accroître la stabilité économique, de renforcer les relations entre les Etats Membres et de contribuer au progrès et au développement du continent africain ».

Par ailleurs, les Chefs d’État du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger ont déploré que cette Organisation n’avait pas porté assistance à leur nation, dans leur lutte existentielle contre le terrorisme et l’insécurité.
« Pire, lorsque nos États ont décidé de prendre leur destin en mains, elle a adopté une posture irrationnelle et inacceptable en imposant des sanctions illégales ; illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes ; toutes choses qui ont davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violence imposée par des hordes terroristes instrumentalisées et téléguidées » ont-ils accusé.
Toutefois, face à cette situation qui perdure, selon les références du Communiqué conjoint, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, le Colonel Assimi GOÏTA et le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, respectivement Chefs d’Etat du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger décident en toute responsabilité et souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, devant l’histoire et en réponse aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations.
S’agissant du retrait sans délai, les textes de la CEDEAO écartent cette éventualité et parlent d’un processus de retrait étalé sur 12 mois.
« Tout État membre désiré de se retirer de la communauté, notifie par écrit, dans un délai d’un an, sa décision au secrétaire exécutif qui en informe les États membres. A l’expiration de ce délai, si sa notification n’est pas retirée, cet État cesse d’être membre de la communauté », précisent les textes qui ajoutent également que pendant la période visée, l’État membre continue de se conformer aux textes et reste tenu de ses obligations.
A titre de rappel, les trois pays à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont déjà membres d’une ‘’Alliance des États du Sahel (AES)’’ pour unir leurs forces contre le terrorisme et promouvoir le développement des pays membres de l’AES.

Par SABA BALLO

Info Matin

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