Les chefs d’Etat de la Cédéao (Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest) se réunissent ce 27 juillet en sommet extraordinaire sur la crise Socio-politique du Mali. La rencontre en visioconférence qui intervient après trois missions envoyées à Bamako sans succès, permettra au Chefs d’Etat de prendre des mesures fortes pour une issue favorable à crise malienne.
La rencontre de ce lundi 27 juillet s’annonce comme un tournant décisif. Elle intervient après l’échec des négociations du jeudi dernier. Les cinq chefs d’Etat se sont campés sur les conclusions de la deuxième mission dirigée par Goodluck Jonathan, alors que le M5-RFP exigeait l’application de son mémorandum relatif à une transition politique au Mali.
Selon le Président en exercice de la CEDEAO, « la démission du Président Ibrahim Boubacar Kéita, réclamée par des tendances du M5-RFP ne sera pas à l’ordre du jour de ce sommet. Car, soutient-il, cela est contraire au protocole de la démocratie et de la bonne gouvernance de l’organisation ». Le Président Nigérien se dit par ailleurs « optimiste et fonde l’espoir qu’une solution sera trouvée ». Selon Mahamadou Issoufi, à l’issue de ce sommet, la Cédéao prendra des mesures fortes pour accompagner le Mali.
Les Maliens fondent beaucoup d’espoir pour qu’un compromis soit trouvé à l’issue de ce sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cédéao pour mettre fin à la crise qui secoue le Mali depuis près de deux mois. La rencontre se tient à un moment où le M5-RFP observe une trêve dans le cadre des préparatifs de la fête de Tabaski.
Des analystes estiment « qu’il n’y aura pas grand changement par rapport aux propositions précédentes ». Ils précisent par ailleurs que « la CEDEAO va plutôt demander au Président IBK de trouver une solution au problème de l’assemblée nationale ».