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Ce qui se passe au Nord du Mali : Pourquoi la belligérance a repris ses droits

Intitulé «Nous sommes en guerre !» dans ‘’La chronique du Mali’’ du quotidien ‘’Le Républicain’’ – n° 6979 du 11 octobre 2023 – sous la signature de son Directeur de publication, Boukary Daou, cet article est l’analyse objective de la situation qui prévaut dans le septentrion malien depuis quelques semaines.

Après avoir fait le constat d’une absence de progrès dans l’application de l’Accord de paix signé en 2015 entre le gouvernement malien et les rebelles de Kidal, la belligérance reprend ses droits au nord du Mali. L’accord ne contient-il pas congénitalement les gènes de son inapplicabilité, ayant intégré de nombreuses dispositions controversées et rejeté des amendements de part et d’autre ? Environ une décennie après le cessez-le-feu consécutif à l’embrasement de la situation sécuritaire en 2014, où les rebelles ont rendu le séjour difficile à une mission du gouvernement malien conduite par le Premier ministre Moussa Mara, les Famas ont pris le temps d’intégrer des paramètres, jadis ignorés.

Si les rebelles ont confirmé le contrôle de Kidal lors de la visite du Premier ministre Moussa Mara en mai 2014, et s’ils ont eu le dessus lors de l’offensive des forces maliennes, pour tenter de reprendre la situation en main, quelques jours après ladite visite gouvernementale, c’est qu’ils étaient adossés à des forces inavouables. Des paramètres inconnus ou peu maîtrisés en 2014, paraissent très clairs aujourd’hui : les groupes armés de la CMA s’allient facilement aux groupes armés terroristes, tel un vase communicant.

Si le pays venu au secours du Mali en 2012 s’est opposé à l’entrée des Famas dans la ville malienne de Kidal, les raisons renvoient à la demande malienne d’une séance à l’ONU, pour exposer ses éléments de preuves, après avoir accusé la France de fournir des renseignements aux terroristes (vendus à la communauté internationale dans l’emballage du vocable «djihadistes»), de soutenir les terroristes, de leur fournir des matériels de guerre.

Ces paramètres qui échappaient en 2014, les présumés soutiens de la France aux groupes armés terroristes n’ont jamais été démentis, l’ONU n’ayant jamais concédé à faire une réalité cette séance d’explication, pour donner l’opportunité au pays ami (je t’aime moi non plus) de s’expliquer et de se défendre à la face du monde.

L’exubérante montée en puissance des Forces Armées maliennes (FAMAs), malgré les actes terroristes désespérés des extrémistes violents contre les civils, sonne comme une preuve assez suffisante de la connivence et de l’orchestration des forces du mal. A la manœuvre, certaines puissances étrangères pour rendre ingouvernable le Mali du colonel Assimi Goïta, dite de «la junte militaire». C’est parce qu’ils ont en ligne de mire le pillage à volonté des précieuses ressources du Mali, déniant le droit des Maliens au développement économique et social, et au bien-être humain.

Condition sine qua non d’un régime démocratique et républicain

Le Mali et le peuple malien revendiquent le droit de vivre dans un environnement sécurisé, pour permettre aux Maliens de jouir pleinement du droit à la vie, de la liberté d’aller et venir partout dans notre pays, d’avoir des villes, des villages, des lieux de production sécurisés, une justice en capacité de poursuivre, d’enquêter, de mettre la main sur les fauteurs, de les traduire en justice, de juger et de les sanctionner. C’est la condition sine qua non d’un régime démocratique et républicain, qui fonctionne à l’antipode de celui qui n’existe que dans les textes et la tête des présumés apôtres.

Qui veut la paix prépare la guerre, le Mali plongé dans la crise sécuritaire depuis plus d’une décennie, veut la paix. Les missions ‘’Kèlètigi’’, ‘’Jigi tuku’’ et autres sont soutenues par le peuple malien meurtri, plongé dans la psychose de la guerre depuis 2012. Les mânes de nos ancêtres dans l’omniscience du Tout Puissant accompagnent nos Famas, dans leur mission pour la paix, la défense de la patrie, l’unité nationale et la cohésion sociale.

Les surtitre, titre, chapô et intertitre sont de la rédaction

Le Challenger

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