Pour un meilleur plan d’aménagement du territoire et de développement pour la ville de Bamako et banlieues, le gouvernement du Japon, à travers son agence de coopération Jica, vient de financer à hauteur de 1,9 milliard de F CFA la réalisation des cartes topographiques numériques à grande échelle et le transfert de technologie y afférent pour faciliter la mise à jour du schéma directeur d’urbanisme de la capitale. Le lancement de ce projet novateur a eu lieu vendredi dernier au Grand hôtel de Bamako.
Le projet de cartes topographiques numériques pour la zone métropolitaine de Bamako né de la coopération Mali-Japon redémarre ses activités après une rupture en 2012. La cérémonie de lancement, le 6 mars 2015, était présidée par le ministre de l’Equipement, du Désenclavement et des Transports, Mamadou Hachim Koumaré. Il avait à ses côtés l’ambassadeur du Japon au Mali, S. E. M. Akira Matsubara, le directeur de l’Institut géographique du Mali (IGM), Ando Guindo, et le directeur de l’agence Jica.
Ce projet qui sera réalisé sur la période février 2015-octobre 2016, soit environs 21 mois est financé par le Japon à hauteur de 1,9 milliard de F CFA. Il va permettre la réalisation des cartes topographiques numériques à échelle 1/5000 et des ortho-photos couvrant la zone métropolitaine de Bamako.
Le projet prévoit un transfert de technologie à l’IGM, dans le but de créer et de mettre à jour des cartes topographiques numériques à grande échelle au Mali. Il va contribuer également à l’amélioration du système d’approvisionnement, de gestion et d’entretien des données de base du Système d’information géographique (Sig).
Le ministre Koumaré a salué la coopération exemplaire entre nos deux pays et ce projet novateur qui va, selon lui, permettre de doter la ville de Bamako et ses banlieues d’une cartographie suffisamment récente, précise et sécurisée. Il a ajouté que les cartes topographiques numériques permettent de définir les limites territoriales et de contrôler les problématiques liées à la sécurité, aux sinistres ainsi qu’à la gestion du développement durable.
Pour magnifier davantage l’importance de ce projet, le ministre dira que l’information géographique constitue de nos jours un levier important dans la prise de décision face aux nombreux défis de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, du cadastre, de l’environnement, de l’agriculture, de l’archéologie, de la gestion des aides, de la communication, etc.
Le transfert de technologie à l’IGM lié au projet a été vivement salué par le ministre Koumaré. Il a réitéré la disponibilité du département à accompagner les experts de la Jica pour la réussite de cet important projet de cartes au profit de la capitale et ses banlieues.
L’ambassadeur du Japon, Akira Matsubara, a salué la concrétisation de ce projet, qui marque la bonne coopération entre nos deux pays, et l’IGM pour sa bonne coopération à l’aboutissement du projet. Il faut noter que la réalisation d’ortho-photocartes à l’échelle de 1/5000 va couvrir une superficie environ 1400 km2 et concernant les données de base du Sig, elle va couvrir environ 520 km2.
En 1998, grâce à la Coopération japonaise, notre pays s’est doté de 48 cartes à l’échelle de 1/50 000 dans la zone de Kita, Sirakoro et Bafing-Makana, de 4 véhicules, de matériels informatiques auxquels, il faut ajouter la formation de cinq cadres de l’IGM.
Ousmane Daou
Source: L’Indicateur du Renouveau
