L’Office national des produits pétroliers (ONAP) a annoncé, ce mercredi 16 mars, lors d’un point de presse, l’augmentation des prix du carburant à la pompe à partir d’aujourd’hui. Les nouveaux prix sont : l’essence 762 FCFA/litre et le gasoil 760 FCFA/litre, soit une augmentation de près de 100 FCFA sur le litre.
Le point de presse était animé par le Directeur général de l’ONAP, Modibo Gouro DIALL ; le représentant de l’association des consommateurs du Mali (ASCOM), Abdoul Wahab DIAKITE et celui du Groupement des Maliens professionnels du pétrole, Ibrahim TOURE.
« Ces fortes augmentations sont liées à la crise ukrainienne. Au plan mondial, cette crise a eu des répercussions sur les prix des produits pétroliers », a expliqué d’entrée de jeu le directeur général de l’Office national des produits pétroliers.
Les conséquences de cette crise qui s’imposent aux pays vont bouleverser les habitudes des consommateurs qui, depuis plus d’une année, achètent le carburant au même prix.
Ça fait 16 mois, soutient M. DIALL, les prix n’ont pas connu d’augmentation. L’essence était cédée 663 FCFA et le gasoil à 593 FCFA. Le maintien de ces prix, a-t-il expliqué, dénote de l’engagement des autorités de la Transition d’œuvrer pour le maintien du pouvoir d’achat des consommateurs.
« Pour accorder des prix soutenables aux consommateurs, l’État a sollicité les opérateurs afin que chaque partenaire puisse faire des sacrifices. C’est ainsi qu’on a procédé à la réduction de certaines charges. À cet effet, la taxe d’usage routier a été réduite. L’État a aussi renoncé à une bonne partie de ses droits et taxes. La marge des opérateurs a été diminuée de 20 FCFA par litre. Ce qui fait qu’on a les prix 762 FCFA/litre pour l’essence et 760 FCFA/litre pour le gasoil. Ces prix entrent en vigueur à compter de ce jeudi à minuit », a indiqué M. DIALL.
De son côté, Ibrahim TOURE a indiqué que les professionnels du pétrole, face à la situation, sont décidés de jouer leur partition en acceptant de réduire leur marge et coût d’approche.
« Le prix à l’extérieur a augmenté, on s’était dit qu’il faut trouver des leviers à l’intérieur pour que la population ne sente pas l’augmentation à certains niveaux. Malgré les efforts consentis, les prix sont restés élevés. Nous avons fait ce que nous pouvons faire et l’État a fait ce qu’il pouvait faire. Nous voulons que les consommateurs aussi acceptent ce que nous avons pu faire parce qu’on ne peut aller au-delà », a déclaré M. TOURE.
Pour sa part, le président de l’association des consommateurs du Mali (ASCOM), Abdoul Wahab DIAKITE, a de prime à bord rappelé que les consommateurs sont réfracteurs à toute augmentation.
Cependant, accepte-t-il cette hausse grâce à tous les efforts consentis pour maintenir les prix à un niveau raisonnable, mais la crise en Ukraine est venue changer la donne.
« Depuis un an, les autorités et les opérateurs sont en train de fournir des efforts, mais qui ne sont pas connus du public », a salué M. DIAKITE. Sans ces efforts, témoigne-t-il, les prix allaient augmenter jusqu’à plus de 800 FCFA/litre.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin
