Actuellement, dès midi, chacun demeure dans son coin à la maison ou calfeutré dans un bureau. La canicule dicte ses principes dans la circulation où les plus aisés sont dans les véhicules, volets fermés. Pendant ce temps, ceux qui doivent gagner leur pain à la course du temps, semblent éviter de marcher dans la fournaise des rues dans une atmosphère qui s’emplit d’une drôle d’odeur de goudron et de sable brûlant. Ils n’hésitent pas à s’en remettre aux sachets d’eau ou des mouchoirs : « C’est la seule solution pour moi. Avec le soleil, la circulation à moto n’est pas du tout facile. Juste le temps d’arriver d’un feu à un autre, je verse de l’eau fraîche sur ma tête pour me soulager », se confie, Boubacar, revenant de la mairie centrale pour la vignette de sa moto.
De jour, comme de nuit, la situation reste toujours insupportable, entre la fatigue du boulot et les coupures d’électricité, impossible de trouver un sommeil réparateur : « Garder sa vieille mère dans la voiture en marche pour la climatisation pendant plus de 2h à cause de sa santé fragile », avions-nous lu sur le fil d’actualité Facebook de Daou Malick.
Pendant ce temps, comme chaque année les promesses de solutions aux problèmes par des autorités en charge du secteur fêtent leur anniversaire : « On travaillera à faire en sorte que les coupures soient accidentelles. 65% des coupures d’électricité sont liées à un problème d’approvisionnement de nos groupes électrogènes en carburants à temps et le reste est dû au déficit d’investissement depuis 30 ans », déclarait Lamine Seydou Traoré, ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau.
Alors que les spécialistes indiquent que le Mali regorge d’énormes potentiel d’énergie solaire pour soulager les populations.
Andiè A. DARA
Source: Bamakonews