Le coup d’envoi de la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN Egypte 2019), a été donné vendredi, à travers une cérémonie d’ouverture riche en couleurs. C’est en principe ce soir que les formations nationales de la poule E, basée à Suez, entreront à la danse. Deux matchs sont au programme : Tunisie-Angola et Mali-Mauritanie. Au compte de cette deuxième rencontre, les Aigles du Mali, fort de leur statut de favori compte l’aborder avec détermination comme tous les matchs de la compétition, a affirmé l’entraineur du Mali, Mohamed Magassouba.
Doté de la plus jeune formation de la compétition, le Mali lors de cette 32ème CAN est vivement attendu. Ce n’est pas l’entraineur national, Mohamed Magassouba qui dira le contraire. « Le Mali est une grande nation de football, lors de cette CAN, j’ose croire que nous allons honorer ce rang » a-t-il affirmé lors de la conférence de presse d’avant match. Il s’agit du match que les Aigles du Mali livreront ce soir, à partir de 20h contre leurs homologues de la Mauritanie. Leur premier, au compte de cette compétition. Une compétition qu’ils abordent dans la plus grande sérénité, avec « aucun problème majeur », selon le sélectionneur malien.
Certes, sur le papier, le Mali en entrée en matière va rencontrer le plus faible de son groupe, la Mauritanie (qui est à sa première participation à une CAN), mais cela ne fait pas croire à Mohamed Magassouba et ses poulains que ce match est gagné d’avance. Sur la question de savoir si le sélectionneur malien a des informations sur son adversaire du jour, la réponse du coach des Aigles fut d’ordre général. « A l’heure actuelle de développement, des nouvelles technologies de l’information, le monde est devenu un petit village… ». Cela pour dire qu’il a eu l’occasion de visionner de nombreuses rencontres des Mourabitounes de la Mauritanie. C’est pourquoi, avec tout le respect qu’il a exprimé au regard du parcours, marqué par une soudaine ascension de l’équipe mauritanienne, M. Magassouba fera savoir que son équipe a été préparée pour gérer toute une compétition. « En face de nous, nous considérons tous les adversaires, y compris la Mauritanie » a – t – il déclaré. Cette affirmation du sélectionneur malien se justifie par le fait que la Mauritanie, considérée comme le petit poucet du groupe n’est pas à prendre à la légère, si l’on veut bien aborder la compétition avec un état d’esprit fort pour faire un parcours honorable.
Dirigée par le français Corentin Martins, la Mauritanie comme le Mali fait partie des équipes qui ont acquis leur ticket de qualification bien avant la dernière journée. Elle était dans une poule composée du Burkina Faso, de l’Angola et du Botswana. Pays voisin direct du Mali, il ne constitue point une foudre de guerre contre les nôtres.
En effet, la force de l’équipe malienne réside sur sa jeunesse avec des joueurs ayant acquis des consécrations salutaires, ensemble, lors des compétitions de catégorie d’âge. « Le football malien est entrée dans une phase de haute performance. Par ce que nous avons décliné un plan de développement du football malien en trois phases » a expliqué Magassouba. Il s’agit selon lui : « de la phase de reconstruction, celle de la recherche de la performance et maintenant celle de la haute performance ». Un édifice durable, dira le sélectionneur ( à la fois directeur technique national du Mali), construit sur des bases solides, à savoir la jeunesse pour atteindre le sommet.
En plus de cette kyrielle de jeunes joueurs talentueux, l’équipe malienne compte des joueurs expérimentés à l’image du sociétaire du FC Porto, Moussa Marega.
« Il a fait une grande saison au Portugal, notamment en Ligue des Champions, pour nous c’est un pion important. Même si la CAN est différente du championnat européen, je suis convaincu qu’il aura beaucoup de responsabilités au sein de notre équipe » a affirmé le capitaine des Aigles, Abdoulaye Diaby.
C’est hier que les Aigles ont effectué leur dernier entrainement avant match en fin d’après-midi, dans un climat de sérénité et de confiance totale.
Abdoulaye Diaby et ses coéquipiers se donnent comme objectif d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football malien, pourquoi pas continental. Et le match de cet après-midi constituera, à coup sûr, le point de départ !
Une correspondance particulière depuis Suez
Source: Le Sursaut