Les compétitions de la Coupe d’Afrique des Nations font partie des grands événements du continent. Son organisation dans chaque pays constitue une véritable fête nationale. Ainsi, pour celle de 2015, le Maroc a été choisi pour l’abriter.
A la veille de cette grande mobilisation africaine, le virus Ebola, classé parmi les agents infectieux les plus contagieux et les plus mortels au monde, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a refait surface sur le continent africain. Devant une telle menace, le Royaume Chérifien, dont la protection de sa population est une priorité incontournable a sollicité auprès de la CAF, une demande de report de la compétition, le 10 octobre par le ministère des Sports du Maroc, suite à la propagation du virus Ebola. Curieusement, la CAF est restée de marbre devant cette demande évoquant des raisons financières. Le royaume chérifien a maintenu sa position connaissant les dangers de cette maladie. Car, actuellement, il n’existe aucun traitement contre le virus Ebola, ce qui explique son taux élevé de mortalité. De même, aucun vaccin efficace n’est actuellement sur le marché. Le virus se transmet par contact direct avec les liquides organiques (sang, sperme, salive) d’un individu contaminé. Certains scientifiques pensent qu’il pourrait aussi se transmettre par les voies respiratoires. Le virus s’attaque aussi bien à l’homme qu’aux autres primates.
Devant une telle situation inquiétante et dramatique, nous pensons que le rôle de toute autorité patriote, de tout responsable citoyen et responsable serait de prendre des mesures efficaces et efficientes contre cette pandémie, contre ce mal du siècle qui a fait plus de 5.000 morts. La position du Maroc se justifie sur le plan religieux à travers ses quelques hadhis du Prophète Mohamed (PSL) : « si vous entendez qu’il y a la peste quelque part, n’y entrez pas ; et si la peste se déclenche là où vous êtes, ne quittez pas le lieu pour échapper à la peste « .. Le Prophète (PSL) disait aux chameliers : » N’amener pas les bêtes malades boire avec les bêtes saines « .
Hélas, malgré ces ravages dus à la fièvre à virus Ebola, l’Afrique toute entière est restée ébahie, ébaubie et abasourdie le dimanche passé sur les antennes de RFI de Constant Omari, membre du Comité exécutif de l’organisation qui a rendu un verdict définitif hier mardi 11 novembre : « ce qui est sûr et certain au jour d’aujourd’hui, c’est qu’il n’est pas question de reporter cette compétition « . Comme si cela ne suffisait pas, il enfonce le clou par une autre déclaration : « Imaginez un seul instant que nous reportions cette compétition : quelles seraient les conséquences financières pour la CAF et les effets collatéraux sur ses partenaires commerciaux ou vis-à-vis du calendrier international ? « . La CAF s’apprête donc à mettre en place, dans l’urgence, un plan B. » Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle, s’il n’a l’âme et la lyre et les yeux de Néron « , » Honte à qui peut chanter pendant que chaque femme sur le front de ses fils voit la mort ondoyée », « Honte à qui peut chanter pendant que les sicaires en secouant leurs torches aiguisent leurs poignards «
L’Afrique du Sud, a rétorqué » C’est non et non « , d’après le ministre des Sports Fikile Mbalula. Le Ghana ? Son ministre des Sports vient lui-aussi d’assurer, que son pays était incapable d’accueillir le tournoi. Même réponse du côté de son homologue égyptien. La CAF cherche maintenant un apatride qui fera de ses citoyens des cobayes, un pantin dont le patriotisme est essentiellement verbal ; c’est à dire utilisé chaque fois qu’elle semble devoir être rentable.
Nous réaffirmons ici, avec force, que nous apprécions hautement, la position du royaume chérifien dans la protection sanitaire de ses citoyens.
Nous lançons un appel solennel à tous les patriotes, toute tendance confondue, à un large soutien du peuple marocain, qui a privilégié l’intérêt sanitaire de son peuple au détriment de l’intérêt financier.
Nous condamnons avec la dernière vigueur, les agissements de la CAF que nous considérons comme une insulte à l’espèce humaine en privilégiant les conséquences financières pour la CAF et les effets collatéraux sur ses partenaires commerciaux ou vis-à-vis du calendrier international, sur la vie humaine.
Nous sommes avec tout pays adoptant la même position que le Maroc devant de telles situations. A bon entendeur ! Salut.
Par Mohamed KIMBIRI
Association Islamique pour le Salut (AISLAM)