Le sélectionneur national avoue que les Aigles n’ont pas été à la hauteur contre le Malawi et attend une réaction de ses protégés, demain au stade du 26 Mars contre l’Algérie
La sélection nationale affronte demain l’Algérie au compte de la sixième et dernière journée des éliminatoires de la CAN, Guinée Equatoriale 2015. Après cinq journées de débats, notre pays occupe la deuxième place du groupe avec 6 points, derrière l’adversaire du jour, l’Algérie (15 points et déjà qualifiée pour la phase finale). En prélude à cette importante rencontre des Aigles, le sélectionneur national Henri Kasperczak a animé hier une conférence de presse à Kabala, fief de la sélection nationale. Le technicien s’est présenté devant la presse en compagnie de quatre joueurs : le capitaine Seydou Keïta, le défenseur Salif Coulibaly, le milieu de terrain Yacouba Sylla et l’attaquant Sigamary Diarra. La défaite contre le Malawi samedi dernier à Blantyre (2-0) et le choc de demain face aux Fennecs d’Algérie ont été les principaux sujets abordés par le sélectionneur national et ses protégés. D’entrée de jeu, Kasperczak a avoué avoir été déçu du résultat des Aigles contre les «Flames», martelant que l’équipe «n’a pas été à la hauteur». «A aucun moment nous n’avons été capables de prendre le match en main et d’imposer notre jeu. C’est une défaite de trop qui complique malheureusement notre mission», renchérira le Franco-Polonais. «Il faut tirer tous les enseignements des deux dernières défaites et les corriger rapidement afin de faire remonter le moral de la troupe. En clair, il faut tourner la page de l’avant dernière journée et se concentrer sur le match de notre survie, c’est à dire la qualification», poursuivra Henri Kasperczak. Concernant justement cette confrontation décisive face à la sélection algérienne, demain au stade du 26 Mars, le sélectionneur national dira qu’il n y a plus de calculs à faire. «Il faut impérativement gagner et nous jouerons pour la victoire, rien que la victoire. La situation est délicate, mais nous sommes optimistes. De toute façon, on n’a plus le choix, non seulement il faut gagner cette rencontre contre l’Algérie, mais nous devons éviter également de prendre des buts. Ce dernier match est très important pour l’avenir du groupe mais aussi pour l’image de l’équipe nationale», insistera le sélectionneur national. Pour le Franco-Polonais, le capitaine Seydou Keïta et ses coéquipiers n’ont d’autre choix que de réagir et montrer que les deux défaites contre l’Ethiopie et le Malawi sont des incidents de parcours. Aussi, ils doivent gagner pour montrer leur envie de participer à la phase finale et faire honneur à leur statut de troisièmes d’Afrique, conclura-t-il. A la suite du sélectionneur national, le capitaine Seydou Keïta dira qu’il est impératif de gagner contre l’Algérie, même si la qualification dépendra également du résultat de l’autre match du groupe entre l’Ethiopie et le Malawi. «Nous ferons tout pour battre l’Algérie et espérer que le Malawi ne s’imposera pas en Ethiopie. Certes l’Algérie est une grande équipe qui a fait jusque là un parcours sans faute mais si on se montre entreprenants et si chacun de nous donne le meilleur de lui même sur le terrain, on peut atteindre notre objectif», estime le joueur de l’AS Roma. Quelle option tactique Kasperczak envisage-t-il de mettre en place demain face aux Fennecs ? La victoire ou la défaite ne dépend pas forcément d’un système tactique, il faut être surtout réaliste et avoir l’envie de gagner, répondra le sélectionneur national. «Nous sommes conscients de l’enjeu de la rencontre et c’est pourquoi depuis notre arrivée ici à Bamako nous travaillons jour et nuit pour remonter le moral des joueurs afin qu’ils puissent nous donner une satisfaction générale après le faux pas du Malawi. Il est important que les joueurs regagnent la confiance du public. Les supporters sont mécontents de nous et ils ont raison mais pour moi ils doivent encore patienter pour voir la réaction des joueurs lors de cette dernière rencontre contre l’Algérie» complètera Henri Kasperczak.
D. COULIBALY