Le retard des négociations entre les cotonculteurs, la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT) et l’État malien pendant cette période de COVID-19 couteraient au Mali une autre crise. Une crise alimentaire dans un contexte sociopolitique et sécuritaire difficile finira de réduire l’espoir du peuple malien.
En effet, le refus des organisations agricoles productrices de coton de la zone de Koutiala de produire le précieux « or blanc », fausse les prévisions les plus optimistes en matière de rendement. Ainsi, la zone cotonnière, qui est aussi une grande réserve céréalière du pays, surtout en production de maïs, connaîtra une chute drastique de production, au sortir de la campagne en cours.
Le maïs est très consommé dans cette zone. Sa culture est tributaire de celle du coton, pour les agriculteurs, car les parcelles de coton sont alternées avec celle du maïs, chaque année. Cette pratique permet aux producteurs de faire bénéficier les semis de maïs des restes d’engrais utilisés l’année précédente. Dans le cadre de la subvention des intrants du coton, l’Etat offre des facilités aux producteurs pour qu’ils aient de l’engrais à leur disposition pour produire le maïs. Certains paysans transfèrent une partie de l’engrais du coton à la culture des céréales.
La période de soudure étant un moment de vulnérabilité dans le monde rurale, les paysans, pour faire face à cette période de rareté des vivres, affectent une partie des intrants du coton aux vivres. Le coton est donc un produit moteur (…)
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Abdoul Karim SANOGO
NOUVEL HORIZON