L’adoption d’une loi de lutte contre le terrorisme suscite la réprobation de l’opinion publique.
Certaines dispositions apparaissent comme de réelles menaces à la liberté d’expression et de manifestation.
L’organisation de manifestations de protestation dans la rue pourrait désormais être assimilée a des actes de terrorisme à partir du moment où ces actes pourrait “perturber le fonctionnement normal des services publics …ou de créer une insurrection générale dans le pays. ”
Les personnes reconnues coupables de terrorisme encourent la peine de mort.
Les défenseurs des droits de l’Homme redoutent aussi un recul de la liberté d’expression avec la criminalisation de ce que la loi qualifie d’”apologie des actes de terrorisme”.
Dans ce cas, la peine d’emprisonnement s’élève à 15 ans de prison et l’amende varie entre 25 et 50 millions Fcfa.
Avec ce durcissement de la loi anti-terroriste, le gouvernement illustre sa volonté de réajuster le cadre législatif pour combattre la menace Boko Haram.
L’un des leaders de l’opposition, Ni John Fru Ndi a néanmoins mis en garde le chef de l’Etat sur les dérapages que pourraient susciter cette loi.
Un journaliste camerounais a également initié une pétition en ligne pour l’abrogation de la loi.
En l’espace d’un jour, le document a déjà enregistré 300 signatures.
Maurice Kamto, chef du MRC (Mouvement pour la renaissance du Cameroun) entend réunir dès la semaine prochaine des partis politiques et des organismes de la société civile pour contrecarrer cette initiative gouvernementale.
Enfin, le cinéaste Jean-Pierre Bekolo souligne sur son blog, que cette loi contre le terrorisme illustre les luttes de clans dans la perspective de l’après-Biya.
Source: bbc.co.uk