Le président camerounais Paul Biya, 85 ans, dont 36 au pouvoir, a prêté serment mardi à Yaoundé pour un 7è mandat après sa réélection le 7 octobre avec plus de 71% des voix, ont constaté des journalistes de l’AFP.
“Je le jure”, a répondu en anglais le chef de l’Etat aux questions du président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, lui demandant notamment s’il jurait “devant Dieu et les hommes” de “veiller au bien général de la Nation”, “à son intégrité” et à son “unité”.
La prestation s’est déroulée devant les députés et les corps constitués rassemblés à l’Assemblée nationale de Yaoundé.
Elle s’est tenue au lendemain de l’enlèvement de 79 élèves à Bamenda, capitale de la région anglophone du Nord-Ouest qui, avec l’autre région anglophone du Sud-Ouest, est en proie à un conflit armé depuis de ans entre séparatistes et forces armées.
Les recherches étaient toujours en cours mardi pour les retrouver.
“Dans nos régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des forces négatives ont cru pouvoir profiter de revendications d’ordre corporatistes pour essayer de mettre en oeuvre un projet de sécession. Il va sans dire que l’objectif des sécessionnistes porte atteinte à notre Constitution”, a déclaré M. Biya dans son discours prononcé en français après sa prestation de serment.
“Contre vents et marées, nous avons (durant ce dernier septennat) maintenu notre cap vers l’émergence, le Cameroun “avance résolument dans la voie du progrès”, a-t-il dit, affirmant que “c’est un septennat des grandes opportunités qui s’ouvre aujourd’hui”.
Un impressionnant déploiement de la police et de la gendarmerie était visible à Yaoundé où des opposants ont annoncé qu’il entendaient manifester contre la réélection qu’ils estiment “frauduleuse’ de Paul Biya. La journée de mardi a été décrétée jour férié au Cameroun à l’occasion de la prestation de serment de M. Biya.
AFP