Dans une tribune publiée dans le journal malien l’Indépendant du 22 juillet 2014, et reprise par bamada.net, Djiguiba Kéïta, le Secrétaire général du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), formation politique de l’opposition malienne, révèle qu’il «est attesté que c’est le PMU du Cameroun qui paie les factures d’une société française, qui veille sur la sécurité du Président du Mali», Ibrahim Boubacar Keïta, affectueusement appelé IBK.
«Où est l’honneur du Mali?» s’interroge ce leader de l’opposition malienne, dénonçant ainsi les rapports entre le chef de l’Etat malien et Michel Tomi (photo), un homme d’affaires français présenté comme le «roi de l’industrie du jeu en Afrique», et qui a aujourd’hui maille à partir avec la justice française pour différents délits présumés.
Fondateur du Pari mutuel urbain (PMU), un groupement d’intérêt économique (GIE) spécialisée dans les paris sur les courses hippiques, et qui dispose de 57 sociétés dans le monde, dont une au Cameroun (PMUC), Michel Tomi a été mis en examen le 20 juin 2014 en France.
Selon divers médias de son pays, le roi de l’industrie du jeu en Afrique était d’abord visé par une enquête pour des faits présumés de blanchiment d’argent, de fraude fiscale et d’abus de biens sociaux, avant qu’en avril 2014, la justice française étende son enquête à des faits de «corruption d’agent public étranger», en rapport avec les liens jugés étroits entre l’homme d’affaires corse et l’actuel chef de l’Etat malien.
Interrogé en mai dernier par l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, sur ses rapports avec Michel Tomi, IBK l’a présenté comme «un frère», fait remarquer le SG du PARENA dans la tribune susmentionnée. «Il faudra qu’on m’explique comment on peut corrompre un président qui gagne plus que vous», a indiqué Michel Tomi, en juin dernier, en s’exprimant sur le sujet dans l’hebdomadaire français Le Point.
BRM