Les faits se sont produits dans la nuit du jeudi 07 au vendredi 08 décembre. Une bande armée s’est attaquée à l’Etat-Major de la gendarmerie de Manfé dans la région anglophone du sud-Ouest . Nos confrères de BBC indiquent que le bilan de cette attaque fait état de sept personnes tuées. Un gendarme camerounais a succombé aux balles reçues.
«Les assaillants ont attaqué la compagnie aux alentours de 23 heures. Il y a eu des échanges de coups de feu entre les éléments qui étaient de permanence et la bande armée», relève un témoignage.
L’élève gendarme Keli Hervé de la promotion 2015, a été abattu par balles. Du côté des assaillants, cinq personnes ont été tuées lors de l’échange de tirs. Neuf autres gendarmes ont été blessés par balles. « Nous avons essayé de joindre le commandant mais c’était impossible car les assaillants nous tiraient dessus. C’était difficile pour nous d’appeler le renfort», explique l’un des gendarmes.
Certains activistes anglophones exigent le retour au fédéralisme et une minorité réclame la partition du Cameroun. Deux scénarios que refusent catégoriquement les autorités camerounaises.
Rappelons que depuis novembre 2016, le sud-ouest et le nord-ouest du Cameroun sont devenus l’épicentre d’une grave crise socio-économique et politique. La minorité anglophone représente environ 20% des 22 millions de Camerounais avec deux régions sur les dix que compte le pays. Au départ, le but de la protestation était une simple grève des avocats pour dénoncer certaines formes de « marginalisation » dans la société. Aujourd’hui, ces revendications se sont transformées en une grave Crise politique et sécuritaire.
Source: afrikmaga