La question mérite d’être posée parce qu’à la Banque Atlantique Mali, les prêts immobiliers sont conditionnés à des conditions terribles. Les travailleurs de certaines banques de la place sont enviés. Ils bénéficient de la part de leur direction sous l’œil vigilante du conseil d’administration une attention toute particulière. Ils ont droit à des prêts mobiliers et immobiliers. A ces prêts viennent s’ajouter plusieurs autres avantages. Ces initiatives rentrent dans le cadre de la motivation et de la fidélisation du personnel.
Mais cela ne semble pas être le cas à la Banque Atlantique Mali dirigée par Niamé Traoré. Là, le personnel souffre. Du moins une catégorie du personnel. Pas de prêts immobiliers pour eux. La plupart des demandes de prêts immobiliers reste sans suite. Dans l’année, rares sont celles qui passent tellement les conditions et les critères sont drastiques.
Or, la direction, dans le cadre de la motivation et de la fidélisation du personnel a ouvert une ligne de crédit d’un montant de 500 millions de FCFA en vue de l’octroi de prêts immobiliers aux employés performants. C’est justement à ce niveau qu’il y a des problèmes.
Le terme d’employés performants est vague. Face à la situation, une partie du personnel veut sortir du mutisme. Les travailleurs veulent s’organiser pour décrier la situation et exiger un assouplissement des critères afin d’accéder à un habitat qui demeure le rêve de tout travailleur.
Le mercredi 25 mars 2014, à l’Hôtel Radisson, le directeur général de la Banque Atlantique Mali, Niamé Traoré a animé une conférence de presse après le conseil d’administration au cours de laquelle, il a expliqué aux journalistes que la Banque Atlantique Mali, au cours de l’exercice 2013, a réalisé de très bonnes performances.
La Banque Atlantique Mali est parvenu a renforcé son dynamisme commercial en termes de dépôts de la clientèle, dont le total s’élève à 113 milliards 255 millions de FCFA contre 85 milliards 250 millions de FCFA pour l’exercice précédent. Aussi, l’effort de collecte de dépôts auprès de la clientèle s’est renforcé.
Cela a permis à la banque de consolider sa position de 7ème rang sur 13 banques en termes de dépôts et de dégager 6,7% de parts de marché. La banque a réalisé une croissance de 33%, contre 11% pour le marché, et un résultat d’exploitation de 4 milliards 629 millions FCFA, soit une augmentation de 32%. Le résultat net est de 2 milliards 119 millions de FCFA.
Les chiffres sont élogieux mais derrière ces chiffes se cache la souffrance des travailleurs. Les travailleurs soufflent le chaud et le froid. Bénéficier de prêts immobiliers à la Banque Atlantique est la croix et la bannière. C’est un véritable parcours de combattants.
Or, la direction, dans le cadre de la motivation et de la fidélisation du personnel a ouvert une ligne de crédit d’un montant de 500 millions de FCFA en vue de l’octroi de prêts immobiliers aux employés performants C’est justement à ce niveau qu’il y a des problèmes.
Selon les travailleurs que nous avons rencontrés, les critères définis par la direction constituent de sérieux obstacles. Pour bénéficier de prêts immobiliers les conditions sont telles que rares sont les travailleurs qui ont la chance de faire partie du lot au cours de l’année.
C’est une véritable sélection naturelle qui est faite par la direction. Face à cette situation, les travailleurs sont dans tous leurs états. Mais, certains ont peur au risque de se voir virer. Ils murmurent entre eux. Personne n’a eu le courage, pour le moment, de dénoncer à visage découvert le problème.
Les intraitables ne veulent pas lâcher. Ils comptent sur le comité syndical pour infléchir la position de la direction conduite par Niamé Traoré, qui pour notre source, est à la base de toute cette discrimination. Discrimination oui parce que certains travailleurs ont bénéficié de prêts immobiliers sans qu’ils ne soient des employés performants.
Moussa Mamadou Bagayoko
Source: L’Humanité