C’est une habitude pour le PDG de GDCM de faire des cadeaux à certains services de l’État et à des institutions pendant le ramadan. Mais pour l’édition 2020, des procureurs et enquêteurs ont refusé la générosité de l’opérateur économique.
Au Pôle économique, les vieilles habitudes n’ont plus droit de cité depuis l’arrivée du ministre Malick Coulibaly et du procureur Kassogué. Ici, tout le monde est au pas et l’on est aux aguets pour réprimer les mauvaises manières d’antan car, dit-on, entre générosité et trafic d’influence, il doit y avoir une nette démarcation. Et généralement les offres des opérateurs économiques aux responsables étatiques cacheraient quelque chose.
Au Pôle économique et financier de Bamako d’hier et d’aujourd’hui les visions et les approches sont différentes. C’est avec surprise et stupéfaction que l’opérateur économique aurait vu son véhicule rempli de sucre et son émissaire détenant une enveloppe bien garnie renvoyé par le commandant de la brigade économique, le colonel Berthé.
Nos radars confirment que la scène s’est passée devant les locaux du Pôle économique à lACI-2000. Modibo Kéita, informé, aurait instruit à son envoyé d’en référer au procureur Kassogué. Comme il fallait s’y attendre, celui-ci aussi la éconduit avant de le mettre fermement en garde.
Toute honte bue, l’envoyé aurait dit à certaines personnes que le PDG de GDCM n’acceptera pas cette humiliation et qu’il mettra ses réseaux en branle pour relever l’équipe dirigeante du Pôle économique. Les richissimes ont-ils le pouvoir de dégommer des cadres de leurs services ? La question interpelle tout le monde dans ce pays au passé glorieux.
Selon des informations à notre disposition, l’opérateur économique Modibo Kéita a toujours mis à la disposition de certains services de l’État de grandes quantités de sucre pour passer le ramadan et en retour avoir quelques marchés de l’État.
La question que l’on se pose est celle de savoir si les départements ministériels, les directions techniques et les partis politiques doivent continuer de recevoir les cadeaux des opérations économiques ? Toutes ces offres ont des arrière-pensées.
L’attitude du procureur du Pôle économique et financier Kassogué et du colonel Berthé devrait faire tache d’huile dans toute l’administration. La pratique de corruption passive des opérateurs économiques est courante.
Mamourou Kansaye
Notre Printemps