Les populations mécontentes de larrêt de la Cour constitutionnelle manifestent partout dans le pays.
Plusieurs circonscriptions électorales grugées de leurs victoires sont descendues dans les rues pour manifester leur ras-le-bol après la proclamation très dirigée de la Cour constitutionnelle. Ça chauffe partout et cest le sauve-qui-peut. La Cour prononcera-t-elle un nouvel arrêt ? Nous en saurons plus dans les prochains jours.
Toujours est-il que de nombreuses circonscriptions électorales ne se reconnaissent pas dans les résultats définitifs donnés.
De Kati en passant par Bougouni, Niéna et Sikasso, les Communes I et V, les manifestants ne décolèrent pas. Avec la force des arguments, ils démontrent que les résultats de leurs votes ont été falsifiés au profit du parti au pouvoir et ses colistiers. De lannonce des résultats jeudi après-midi à ce jour les électeurs manifestent violemment contre larrêt de la Cour constitutionnelle et demandent le recomptage des voix du second tour des législatives du 19 avril 2020. En Communes I, II, V, les populations sont plus que déterminées pour réclamer leurs votes volés.
Les manifestants ne contestent pas la sagesse des neufs membres mais contestent leur jugement. Cette mascarade met à rude épreuve notre démocratie acquise de haute lutte. Lon peut être inféodé au pouvoir du prince du jour, tout en gardant intacts son honneur et sa dignité. Tous les observateurs sincères reconnaissent quil « y a eu ce quil y a eu » et les Neufs Sages devraient reconnaitre leurs erreurs et avouer : « Cest notre faute », en faisant ce mea-culpa Manassa et les huit sages entrent dans lhistoire.
Ecartée par Moussa Traoré alors président de la République pour des faits gravissimes de tripatouillage de jugement et récupérée grâce à la démocratie et auréolée par les pouvoirs successifs, Mme le président de la Cour constitutionnelle devrait mettre la couverture de son côté pour sortir honorée de sa mission républicaine.
Bara
Notre Printemps