La section syndicale des travailleurs des impôts, dégoutée par l’attitude du gouvernement qui fait la sourde oreille à ses revendications, a décidé de passer à la vitesse supérieure. C’est ce qui ressort d’un point de presse animé par le bureau syndical à son siège. Ce fut l’occasion pour le secrétaire général, Ali Ousmane Daou, d’aborder la situation générale de la crise de confiance qui secoue les rapports entre le syndicat et les hautes autorités autour de leurs revendications.

Le secrétaire général a profité de cette tribune pour parler des impacts de la grève qui avait été observée par le syndicat des travailleurs des impôts les 13, 14 et 15 juillet 2015. «C’est la mort dans l’âme que nous vous appelons pour vous annoncer la décision d’une grève illimitée que nous allons observer à compter du 1^erseptembre 2015», a déclaré Ali Ousmane Daou qui faisait face à la presse.

Selon lui, cette solution extrême s’explique par la mauvaise foi du gouvernement qui refuse d’accorder une oreille attentive aux doléances légitimes des travailleurs des impôts. À cet effet, dira-t-il, le syndicat a préparé la lettre du mot d’ordre de grève qui devait être déposée sur la table du gouvernement hier lundi. «Nous n’allons pas en grève illimitée pour le plaisir d’aller en grève illimitée. C’est par dépit, parce que nous estimons que le gouvernement ne nous prend pas au sérieux. On nous méprise, on nous provoque…», a martelé Ali Ousmane Daou, qui déclare ne rien comprendre de l’attitude des autorités maliennes pourtant conscientes des conséquences d’une grève dans le secteur qui est perçu comme étant le plus gros pourvoyeur de recettes pour les caisses de l’Etat.

Les différentes revendications du syndicat national des travailleurs des impôts portent sur 13 points. Ce sont, entre autres, l’adoption du projet de décret portant le plan de carrière, l’audit du fonds d’équipement de la DGI par une instance indépendante, la participation du syndicat au briefing, et le gel des transferts à la DGI jusqu’à la mise en place de la commission paritaire…

C’est compte tenu de l’indifférence du gouvernement, après plusieurs manifestations de colère par le syndicat, qu’il a été décidé d’opter pour la solution extrême qui consiste à aller en grève illimitée à partir du 1^ersemptembre2015.

L.D

Source: L’Oeil du Mali