Le jeudi 23 juillet dernier, cinq chefs d’Etat de la Cédéao (Muhamadu Buhari, Mahamadou Issoufou, Nana Ado, Alassane Dramane Ouattara, Macky Sall) ont effectué une mission de médiation dans notre pays à l’effet de trouver une solution à la crise sociopolitique que nous traversons.
Comme toujours, dans le grin les avis sont partagés autour du résultat de cette mission. Il faut reconnaitre que tous les membres ont été surpris de voir un déploiement de si hautes personnalités au sommet des Etats et de tels efforts soutenus dans la recherche d’une sortie de crise dans un pays membre. Les uns pensent que la mission a été une queue de poisson et félicitent à cette occasion le M5-RFP en particulier l’Imam Mahmoud Dicko, d’avoir su bien résister face à l’influence de ces personnalités de haute gamme. Les autres se disent inquiet de cette résistance du M5-RFP face à ces chefs d’Etat. Selon eux, ce chemin emprunté par ce dernier risque de nous couter très cher dans l’avenir.
Toutefois, la mission, à l’issue des rencontres avec les acteurs jeudi dernier, a jugé utile de ne pas imposer une solution définitive au Peuple malien au regard de la gravité de la situation. Cependant, nous déplorons de voir qu’à ce niveau des tensions, la parole s’arrache quelques fois, sauvagement à tout bout de champ entre les membres du grin.
Les défenseurs du M5-RFP encouragent l’Imam Dicko de ne pas céder à la pression et accusent l’autre camp de s’imaginait que leur mentor perdrait de son prestige suite aux récentes affrontements. « Mais le peuple connaît Dicko et nous sommes face à une bataille décisive« , disent-ils. Le camp adverse pense que l’Imam doit accepter les propositions de la médiation en vue d’accompagner IBK à la porte de la fin de son mandat qui est presque à son terme.
Aux yeux d’un analyste, la mission est venue simplement pour apporter son soutien au Président IBK et au peuple malien.
Aussi écouter les Maliens en vue de les aider à une sortie de crise rapide dont le Mali n’avait vraiment pas besoin en ce moment où toute la région est menacée par les politico djihadistes.
Un autre analyste trouve que, la mission de la Cédéao est conforme à leur procédure. Ça trait à la bonne gouvernance et à la gestion des pays. La Cédéao dépêche une mission de facilitation pour trouver une solution aux problèmes des différents pays. A l’en croire, dans notre situation, la Cédéao vient à point nommé car le Mali ne peut pas se désolidariser de cette organisation sous-régionale et en cas de sanction notre pays ne peut pas résister.
Ainsi, il faut comprendre que la mission est là pour nous aider à se parler en vue de trouver une solution.
Ibrahima Ndiaye