Les députés burundais ont voté pour le projet loi qui vise à lutter contre la « prolifération des églises » dans le pays.
La loi en question a été votée le mercredi 9 juillet 2014 par la majorité des députés. Elle entrera en vigueur après sa promulgation par le Chef de l’Etat. Dans le passé il a été contesté que les églises surtout celles évangéliques naissent d’une manière un peu spéciale d’abord chez une personne, ensuite dans une maison un peu grande pour enfin s’éclore dans un lieu public.
En vue de rectifier cet état de choses, la loi votée impose désormais le lieu de culte pour les responsables religieux. A cet effet, il est annoncé que pour être agréée, chaque confession religieuse devra réunir au moins 500 membres fondateurs. Cette dernière condition durcit les conditions d’agrément pour toute nouvelle confession religieuse. Les rassemblements doivent se tenir dans des « lieux de culte décents ».
En expliquant les raisons du vote de cette loi, le député Festus Ntanyungu a déclaré que « Ces confessions se multiplient car c’est devenu du commerce. Leurs responsables prennent des photos, qu’ils envoient en Amérique, où ils pensent avoir trouvé une nouvelle église, bien fidèle. »
Si le texte entre en vigueur, les églises du pays auront un délai de 24 mois pour se conformer à la nouvelle loi. Enfin, le débat sur la loi devant encadrer les églises n’a pas favorisé la latitude qu’un député voulait pour les croyants du culte traditionnel. Ce législateur a essayé de convaincre ses homologues en vain pour que les croyants traditionnels puissent adorer partout comme ils l’entendent au nom du « droit des autres à la différence ».
Mensah