L’Assemblée nationale du Burundi a approuvé mercredi soir le nouveau premier vice-président du pays, Bernard Busokoza, proposé par le chef de l’Etat pour remplacer Térence Sinunguruza.
« L’Assemblée nationale a approuvé à l’unanimité des 95 députés votants la nomination de Bernard Busokoza, le candidat présenté par le président Pierre Nkurunziza, au poste de premier vice-président de la République », a déclaré le président de la chambre Pie Ntavyohanyuma, à l’issu d’un vote à main levé.
La séance de l’Assemblée nationale a été précédée de plusieurs heures de débats houleux au sein du parti au pouvoir, le Cndd-FDD: le choix de ce Tutsi, ex-officier de l’armée burundaise accusé d’avoir participé à la tentative de coup d’Etat de 1993, qui avait plongé le Burundi dans une longue guerre civile, ne passait pas.
« On ne voulait pas de cet homme, mais nous avons accepté de voter pour lui la mort dans l’âme, par respect pour le chef de l’Etat qui l’a choisi », a expliqué a l’AFP un député du Cndd-FDD sous couvert d’anonymat.
Le Sénat a ensuite validé le choix du président à la quasi-unanimité, 36 sénateurs sur 37, dans les mêmes conditions.
M. Busokoza, 60 ans, était jusqu’ici député élu dans la circonscription de Bujumbura. Ingénieur en télécommunications et ancien officier de l’armée burundaise, il est devenu un homme d’affaire prospère avant d’entrer en politique en 2010, au sein du parti Uprona.
Son prédécesseur Térence Sinunguruza avait été contrait à la démission lundi après avoir été désavoué par son parti (l’Uprona également).