Des prières, l’hymne national et les chansons pour la paix, ont été scandés par les femmes du Burundi qui disent être les mères de ces enfants tués par la police. Les femmes ont gagné le pari de manifester au centre ville, chose qui a été interdite aux manifestants anti-troisième mandat.
Pour ces femmes, si les forces de l’ordre qui ont réprimé les manifestations de ces derniers jours n’ont pas osé le faire contre elles, c’est pour la simple et bonne raison que tirer à balles réelles contre des femmes susciterait une réaction au sein de l’opinion publique en général.
Les heurts ont fait 18 morts en trois jours. Malgré des protestations de ses adversaires, Pierre Nkrunziza a officiellement déposé sa candidature auprès de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), vendredi 8 mai. Ce qui lui permettrait de briquer un troisième mandat. Il a déjà été élu en 2005 et 2010.
Face à ces mesures jugées disproportionnées par les membres de l’opposition et les responsables de la société civile, les observateurs étrangers et la communauté internationale redoutent que le pays ne plonge dans une spirale des violences. L’appel à la paix des femmes de Burundi sera-t-il enfin bien accueilli par les différents acteurs politiques pour éviter au pays l’embrasement ?
Source: Afrik