Le général Laurent Michon, commandant de la force Barkhane a expliqué les changements profonds concernant le retrait des troupes françaises et européennes du Mali. Même si une partie du dispositif restera au Niger, ce ne serai pas un redéploiement de la force Barkhane. Plus d’opération au niveau de la zone des trois frontières non plus, mais les forces françaises pourront intervenir au Burkina Faso à la demande expresse des nouvelles autorités, et à condition qu’aucune présence de mercenaires ne soit signalée sur le sol burkinabè a-t-il assuré.
Le commandant de la force Barkhane a été direct. Il n’y a aucune intention, ni demande de déployer ou redéployer des forces au Burkina Faso, suite au désengagement de Barkhane du Mali. Même si, depuis quelques semaines, les groupes armés terroristes exercent une certaine pression dans la région du Sahel.
« L’effet sur les groupes terroristes de l’opération keletigui menée par les Maliens avec les mercenaires du sud vers le centre du Mali, ça accélère le mouvement des groupes terroristes le long de la frontière et sur le nord du Burkina évidemment. »
La France suit avec attention la situation politique actuelle au Burkina Faso selon son ambassadeur. Pour Luc Hallade, son pays s’alignera sur les décisions des organisations sous régionales, et la France n’engagera ses forces au Burkina Faso qu’après une demande expresse des nouvelles autorités.
« Sur le plan militaire, comme l’a dit le général, autant que les autorités du Burkina Faso le souhaiteront, et en fonction de leur demande et besoins exprimés. Et sur le plan politique ou de coopération, encore une fois, tant que le cadre d’ensemble, y compris, régional, nous le permettra. »
Le général Laurent Michon souhaite que les populations ne s’opposent pas au passage du convoi militaire qui viendrait à se désengager du Mali.
Source : RFI