Au Burkina Faso, l’opposition s’interroge sur l’opportunité de réécrire une nouvelle Constitution pour le pays alors que le Conseil national de la transition (CNT), l’Assemblée intérimaire du Burkina Faso, avait trouvé une solution aux articles ayant conduit à l’insurrection populaire. Les opposants exigent une réécriture du décret créant la commission constitutionnelle, avant toute participation aux travaux de celle-ci.
D’abord, les opposants s’interrogent sur l’urgence de réécrire une nouvelle Constitution pour le Burkina Faso, à ce moment précis et dans un contexte de morosité économique.
« Si vous regardez autour de vous, si vous regardez les préoccupations des Burkinabè, engager une troupe aussi importante, c’est-à-dire 90 personnes pour une commission constitutionnelle avec tous les dépenses afférentes, eh bien ce ne sont pas les premières préoccupations des Burkinabè. Nous pensons que ce n’est pas le moment », a déclaré, à RFI, Jean Hubert Bazié, du parti de la Convergence de l’espoir.
L’opposition trouve « inacceptable » certains articles du décret portant sur la création et le fonctionnement de la commission constitutionnelle et elle fera, de la réécriture de ce décret, un préalable avant toute participation aux travaux de cette commission constitutionnelle.
« Un avant-projet de Constitution adopté à la majorité simple n’est pas souhaitable. Même la tentative de modification de l’article 37 de la Constitution qui a suscité l’insurrection populaire, devait se faire au 4/5e des députés », a tenu à souligner Jean Hubert Bazié.
Les opposants souhaitent que l’adoption de l’avant-projet de Constitution soit consensuelle pour éviter tout recul démocratique.
Source: RFI