Le chef de la junte présidera le pays dans l’intervalle. Des élections seront organisées à l’issue de cette période.
L’ordre constitutionnel ne sera pas rétabli avant 2025 au Burkina Faso. La junte militaire a fixé la durée de la période de transition à trois ans. Une élection présidentielle, des scrutins législatifs et municipaux seront organisés au terme de cette transition, précise la charte signée dans la nuit du lundi 28 février au mardi 1er mars. Le chef de la junte qui a pris le pouvoir le 24 janvier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, présidera le pays dans l’intervalle.
Cette charte de la transition a été signée à l’issue d’assises nationales qui ont réuni des partis, syndicats, organisations de la société civile, de la jeunesse, des femmes et des personnes déplacées par les attaques jihadistes. Paul-Henri Sandaogo Damiba sera investi mercredi, après avoir prêté serment devant le Conseil constitutionnel le 16 février.
Un civil comme Premier ministre
Le texte prévoit aussi que le Premier ministre soit “une personnalité civile”, qui dirigera un gouvernement de transition de 25 membres. Ni le président, ni le chef du gouvernement et ses ministres ne pourront être éligibles aux élections en 2025.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui a suspendu le Burkina Faso le 28 janvier en raison du coup d’Etat, avait demandé aux nouvelles autorités de présenter un calendrier “raisonnable pour le retour à l’ordre constitutionnel”. Elle mène des bras de fer similaires avec la junte du Mali, où la durée de la transition a été fixée à 5 ans, et celle de la Guinée, qui n’a annoncé aucun calendrier.
Source: francetvinfo