L’armée burkinabè a affirmé mardi dans un communiqué avoir “neutralisé 21 terroristes”, alors que “cinq gendarmes sont tombés” dans une opération antiterroriste dans le nord du pays.
Dans un communiqué, l’armée burkinabè a indiqué que dans la matinée de mardi, en réaction aux opérations menées par les Forces de défense et de sécurité ce lundi dans les départements de Kain, Banh (nord) et Gomboro (nord-ouest), un détachement militaire du Groupement de forces de sécurisation du Nord (GFSN) installé à Oursi (province de l’Oudalan, région du Sahel) a été attaqué par des terroristes.
Les Forces de défense et de sécurité “ont repoussé cette attaque et lancé une contre-offensive” et le bilan fait état “de cinq gendarmes tombés lors des combats et de trois blessés dont deux dans un état grave”, souligne le communiqué.
Le texte ajoute que “la contre-offensive de nos Forces de défense et de sécurité a permis de neutraliser 21 terroristes et les opérations de ratissage de la zone se poursuivent”.
Le chef d’état-major général des armées, qui a présenté “ses sincères condoléances” aux familles éplorées tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés, “tient à rassurer les populations que dans le respect des règles d’engagement, tout sera fait pour rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire national”, lit-on dans le texte.
Lundi, l’armée burkinabè a déclaré avoir “neutralisé 146 terroristes” dans trois départements du nord et du nord-ouest du pays suite à une attaque terroriste qui a fait 14 morts parmi les civils.
Ce pays d’Afrique de l’Ouest est confronté depuis 2015 à une recrudescence des attaques terroristes sur son territoire, notamment dans les régions frontalières du Mali, du Niger et du Bénin. Débordant dans d’autres régions, elles ont déjà tué plus de 300 civils et membres des Forces de défense et de sécurité, selon des observateurs locaux.
Des milliers de personnes ont par ailleurs fui les localités en proie aux attaques terroristes tandis que près de 800 écoles ont été fermées. Plusieurs provinces du Burkina Faso sont placées sous état d’urgence depuis le 31 décembre dernier.
Mardi, le nouveau chef d’état-major de l’armée, le général Moïse Miningou, a annoncé la suspension des déploiements des officiers des forces armées nationales en qualité d’observateurs militaires et officiers d’état-major au sein des différentes opérations de soutien à la paix.
Il a aussi précisé que “tout militaire en mission opérationnelle qui va abandonner son poste en présence de l’ennemi sera radié des effectifs de l’armée”.