Au moins quatre soldats burkinabè ont été tués et deux blessés mercredi dans une embuscade contre un détachement militaire dans les environs de Yirgou, dans le nord du Burkina Faso, selon des sources sécuritaires.
« Un détachement du groupement de forces du secteur nord est tombé ce matin (mercredi) dans une embuscade tendue par des individus dans la zone de Yirgou, dans la province du Sanmatenga. Le bilan est de quatre soldats tués et deux blessés », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire.
L’attaque a été menée par « plusieurs individus armés à bord d’engins à deux roues », selon une autre source sécuritaire, qui a confirmé le bilan. « Des opérations de ratissage ont été entreprises afin de retrouver les assaillants », a ajouté cette source.
Des volontaires pour la défense de la Patrie (VDP), supplétifs civils des forces de l’ordre, figuraient « parmi les éléments en patrouille lorsque l’attaque a eu lieu », a encore précisé cette source.
Le 14 avril, huit VDP enrôlés dans la lutte antijihadiste ont été tués lors d’une attaque contre une de leurs patrouilles à Gorgadji, dans la province du Séno, toujours dans le nord du pays.
En janvier 2019, le village de Yirgou avait été le théâtre d’affrontements intercommunautaires entre Mossi et Peuls ayant fait 46 morts, consécutifs à une attaque jihadiste ayant fait 7 morts.
Par ailleurs, l’état-major des armées a indiqué mercredi qu’ »une opération coordonnée des forces terrestres et aériennes a permis de démanteler une base terroriste » dans les environs de Ougarou (province du Gourma), dans l’est du pays le 14 avril. « Un terroriste a été neutralisé » (tué) au cours de cette opération, a précisé l’armée.
Le Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, est le théâtre d’attaques jihadistes régulières depuis 2015. Sous-équipées et mal entraînées, les forces de sécurité de ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest n’arrivent pas à enrayer la spirale de violence jihadiste, malgré l’aide de forces étrangères, notamment de la France, présente dans le Sahel avec 5.100 hommes dans le cadre de l’opération antijihadiste Barkhane.
D’abord concentrées dans le nord du pays, limitrophe du Mali, les exactions attribuées à des groupes jihadistes, dont Ansaroul Islam, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’Etat islamique au grand Sahara (EIGS), ont ensuite visé la capitale et d’autres régions, notamment l’est et le nord-ouest, faisant depuis 2015 plus de 1.300 morts et un million de déplacés, fuyant les zones de violences.
Source: beninwebtv