Économiste rompu à la tâche, le député du PADES était à la session portant sur le budget 2019 de la Guinée. Dr Ousmane Kaba a condamné le pilotage à vue du pouvoir sur les défis financiers de l’heure.
Ancien président de la commission finances du Parlement guinéen, Ousmane Kaba n’a pas manqué la session portant sur son domaine favori : l’économie. Il déplore le « manque de personnalité avec des chiffres inconséquents » pour l’exercice 2019. Les problèmes majeurs de la Guinée sont ignorés selon lui car les micros barrage ne sont pas pris en compte dans la loi prévoyant 22000 milliards FG en dépenses et 19000 en recettes.
Ce zapping du défi électrique empêche l’essor de l’agriculture dans des zones à fortes capacités agricoles comme la Guinée forestière et la Haute Guinée. « L’éducation n’est pas une priorité vu que 13% du budget lui sont dédiés alors que la sous-région est entre 30-40% ». Des incidences directes sur le chômage qui aura de beaux jours aux yeux du président du PADES.
Il révèle qu’aucune aide aux PME n’a été prévue et que celles qui existent font face à un virus : celui de la liquidation du fait des arriérés de l’Etat dans le cadre de PPP. Enfin , Dr Kaba déplore le fait que le secteur minier qui soit mis en avant comme moteur de croissance des autorités guinéennes soit sous perfusion des investissements étrangers.
Autant de paradoxes qui permettent à Dr Ousmane Kaba de fustiger les prévisions à priori incongrues du département du budget qui s’était expliqué face aux députés en début de semaine.
Idrissa Keita
Malizine