Cette suspension de poussières dans la cité réduit la visibilité des usagers
Il fait un temps à ne pas mettre un chien dehors. Poussières épaisses en suspension à Bamako contre orages et pluies dans la partie sud du Mali (précisément Sikasso). Il s’agit juste d’un phénomène météorologique lié à la mousson africaine. Ce système de vents périodiques touche chaque année l’Afrique de l’Ouest amenant sur le continent de l’air chargé d’humidité. Alors qu’il pleut à Sikasso, impossible de respirer normalement à Bamako depuis dimanche, à cause de la poussière. Qui, combinée aux nuages, réduit considérablement la visibilité. La poussière, selon l’Agence nationale de météorologie du Mali est due au renforcement du vent au nord du Mali et du Niger. Vent qui est par la suite redirigé vers le Sud du Mali et qui réduit notre visibilité.
Le directeur réseau d’observations et prévisions météorologiques de l’Agence Moussa Touré, insiste sur le rôle des nuages dans le noir qui couvre la ville. « Leur présence fait que le sol s’assombrit davantage et cela est due à la présence des flux de mousson qui pénètrent actuellement sur notre territoire », ajoute le spécialiste. Par ailleurs, il explique que les orages au sud du Mali vont progressivement atteindre le Sud du District de Bamako. La poussière devra s’estomper d’elle-même aujourd’hui, sinon les activités pluvio-orageuses qui atteindront Bamako devraient la faire déguerpir. L’Agence nationale de la météorologie recommande aux gens de toujours porter les masques de protection. « Parce qu’au-delà de la maladie du Covid-19, le port du masque améliore la qualité de l’air », assure le directeur réseau d’observations et prévisions météorologiques de Mali-Météo, Moussa Touré. Il exhorte aussi à éviter les sorties non nécessaires pour ne pas inhaler des particules très fines pouvant passer entre les mailles du masque. « Si vous le pouvez, restez à l’abri, c’est vraiment l’idéal », préconise-t-il. Il invite la population à suivre la météo pour s’informer davantage sur les phénomènes météorologiques.
Khalifa DIAKITÉ
Source : L’ESSOR