Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Brèves : le grand perdant est le M5-RFP

Après la démission du président Kéita, Dr. Choguel K. Maïga, Issa Kaou Djim, Me Mountaga Tall, Mme Kadiatou Sow, Modibo Sidibé, Dr. Oumar Mariko ont crié sans retenue à la victoire. Puis, ils ont soutenu que le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) a parachevé la mission du mouvement. Les premiers jours sont une lune de miel entre le CNSP et le M5-RFP, comme l’atteste la manifestation du vendredi 22 septembre 2020 à la Place de l’indépendance. Pourtant, le CNSP n’est pas ce bon samaritain en qui il faut avoir confiance. Le divorce ? Alors que le M5-RFP jubile, le CNSP est passé à la vitesse supérieure en choisissant colonel Assimi Goïta chef de l’Etat. Puis, il organise les concertations nationales sans associer réellement le M5-RFP. Surprise, la désignation du colonel Bah N’Daw comme président de la Transition, enfin le choix de Moctar Ouane comme Premier ministre. Un véritable camouflet asséné au mouvement auquel la junte militaire avait demandé de lui fournir la liste de trois personnalités en son sein pour occuper la Primature. Certains n’ont pas tardé à mordre à l’hameçon. La quinzaine de CV envoyés a été placée dans les placards, au regard du manque d’unanimité qui accable le mouvement. Le CNSP a compris que ce mouvement ne peut gérer les affaires. D’où son choix porté sur cet oiseau rare, ce technocrate de Moctar Ouane. Constat d’échec pour le M5-RFP puisque le Conseil national de transition est l’unique organe, législatif, qu’il reste à mettre en place.

La fin d’une union

C’est un fait, le 5 juin 2020 marque un tournant décisif dans la manifestation d’une partie de la classe politique et de la société contre le régime démocratiquement élu du président IBK. Ce groupe hétéroclite, sous l’autorité morale de l’imam Mahmoud Dicko, mobilisait certes la rue pour d’abord réclamer la bonne gouvernance, puis la démission du président Kéita. Le fauteuil de Koulouba est devenu l’unique obsession de Choguel Kokalla Maïga et ses acolytes. Depuis quelques jours, les clivages sont apparus au grand jour. Une bonne partie du mouvement emmenée par le porte-parole de l’imam Dicko a décidé de faire chemin avec les militaires tandis que d’autres entités, notamment des hommes politiques et de la diaspora, ont élu domicile à Kati. En plus d’un mois, des leaders du M5 sont passés des simples déclarations qualifiées d’humeur à des divergences qui ont fini par sceller la fin de l’unité au sein du mouvement. «Le M5 s’est composé au passé», aime répéter Kaou N’djim.

Un complot contre Sidiki Diabaté ?

L’artiste Sidiki Diabaté est en détention depuis quelques jours maintenant. Il est accusé d’avoir «séquestré, menacé et battu» sa compagne, Mariam Sow alias «Mamasita». C’est suite à la publication sur les réseaux sociaux, d’une photo de cette dernière, dévoilant son corps couvert d’hématomes que l’affaire a éclaté au grand jour. Pour la sœur de Sidiki Diabaté, derrière cette affaire, se cache un complot qui vise à anéantir son frère. Et cela a pour cause, le soutien que ce dernier a apporté au président déchu, Ibrahim Boubacar Keïta, lors de sa dernière campagne, indique-t-elle. «On fait face à un complot. On fait face tout simplement à la destruction de quelqu’un qui symbolise aujourd’hui le nouveau Mali comme ils disent le “Mali koura”. Il faut savoir, Sidiki a battu campagne pour Monsieur Ibrahim Boubacar Keïta et aujourd’hui, il en paie les conséquences tout simplement», a déclaré Djelika Diabaté sur RFI. Faut-il noter que ces accusations continuent de porter un coup à la carrière artistique de Sidiki. Après son retrait du concours AFRIMMA et sa suspension au compte des PRIMUD, la maison de production du prince malien de la Kora a, elle aussi, suspendu toute collaboration avec lui, jusqu’à nouvel ordre.

Source : Sud-Hebdo

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance