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Brazzaville : les services de renseignements et de sécurité préoccupés par la menace de Boko Haram

Les directeurs généraux et les chefs de services de renseignements et de sécurité sont réunis à Brazzaville. Au menu : l’évaluation de la situation sécuritaire dans la sous-région Afrique centrale, notamment les menaces de la secte terroriste Boko Haram.
armée camerounaise soldats militaires contre boko haram
Il s’agit de la deuxième réunion du Comité des services de renseignements et de sécurité africains (CISSA), région Afrique centrale. C’est le conseiller spécial du président de la République du Congo, le secrétaire général du Conseil national de sécurité, Jean Dominique Okemba, qui a ouvert les travaux le 6 janvier.

Selon le président du bureau CISSA, région Afrique centrale, le général Philippe Obara, cette deuxième réunion se tient dans un contexte différent par rapport à la première rencontre organisée à Libreville au Gabon. Le directeur général de la Surveillance du territoire (DGST) a rappelé que le contexte a évolué avec la crise centrafricaine qui s’achemine vers une sortie et les forces armées de la République démocratique du Congo (RDC) qui ont désormais la maîtrise de la situation à l’Est du pays.

« Mais le tableau le plus sombre reste celui de la secte islamo-terroriste Boko Haram qui est désormais plus fortement une grande préoccupation sous régionale en ce qu’elle guerroie dans le nord de la République du Cameroun, menace la République du Tchad. Boko Haram est ainsi aux portes des autres pays de la sous-région. Notre devoir est de la combattre afin qu’elle n’ait de replis nulle part », a martelé le général Philippe Obara.

 «La naïveté des intellectuels africains» mise à l’index

Il a également déploré le fait que les donneurs de leçons de la communauté internationale ne se sont jamais remis de la cession des pays africains à la souveraineté internationale.

Ils tiennent toujours, d’après lui, à infantiliser les Africains et leurs dirigeants au nom de leur puissance monétaire et économique. « Les ingérences manifestes de ces puissances sont à ne point douter déstabilisatrices de la région Afrique centrale avec malheureusement la naïveté des intellectuels africains en mal de pouvoir et d’audience », a-t-il regretté.

Le président du CISSA région Afrique centrale a, par ailleurs, rappelé que les travaux de la deuxième réunion tiennent compte des attentes du secrétariat exécutif de cette institution et de la commission de l’Union africaine. En effet, la production à temps du renseignement est, a-t-il précisé, une très grande attente car elle permet à tous de travailler et surtout de contribuer à la prévention des conflits et à leur résolution.

Les participants aux assises de Brazzaville vont aussi mener des réflexions sur les modalités d’acquittement aux obligations statutaires, notamment l’épineux problème de paiement des contributions statutaires par les pays membres. Le secrétaire exécutif du CISSA, Semayat Shimelis Wolde, qui a rappelé le rôle et les missions de cette institution, a ensuite félicité les pays membres de la région Afrique centrale qui respectent leur obligation statutaire. Pour lui, le CISSA est une organisation importante dans les questions de sécurité et de renseignements dans le continent.

Présidant la cérémonie au nom du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation du Congo empêché, le secrétaire général du Conseil national de sécurité a reconnu que le CISSA a grandi, non seulement en nombre d’adhérents mais surtout par sa maturité tel qu’en témoignent son fonctionnement régulier et sa notable contribution dans la prévention et la résolution des conflits dans le continent. Jean Dominique Okemba a aussi rappelé que cette réunion se tenait dans le contexte d’un monde en perpétuelle mutation, où les acquis d’hier sont constamment remis en cause par des multiples contingences. Ceci devrait favoriser l’amélioration des capacités contributives de cette organisation dans la prise en charge des crises qui minent la région Afrique centrale et qui revêtent des formes les plus variées.

La nécessité de «sanctuariser» la paix

« D’où la nécessité d’ériger une digue aux menaces répertoriées afin de garantir à nos pays la sécurité commune, indispensable à la stabilité des États et à la promotion du développement tant souhaité. Il n’y a pas de souveraineté sans maîtrise des paramètres sécuritaires. Aussi, je vous exhorte à bâtir des stratégies visant à enrayer les fléaux et les menaces qui minent notre sous-région pour la sanctuarisation de la paix, la quiétude des peuples de notre espace sous régional », a invité le conseiller spécial du président de la République du Congo. Rappelons que cette rencontre regroupe des responsables des services des renseignements et de sécurité venus, entre autres, du Cameroun, Gabon, RDC, Burundi, de la Guinée Équatoriale, du Tchad, de la Centrafrique, de Sao Tomé- et- Principe et du Congo pays hôte.

Parfait Wilfried Douniama
Source: mediacongo.net

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