La première session du comité de pilotage du projet « Jikura » (nouvelle eau en bambara) s’est tenue la semaine dernière dans la salle de réunion du conseil de cercle de Bougouni. A la cérémonie d’ouverture présidée par le sous-préfet Abou Diarra, ont participé les autorités politiques et administratives locales.

Financé par Helvetas Swiss intercoopération, ce nouveau projet intervient dans la région de Sikasso. Dans sa première phase sur la période 2014-2017, le projet concernera les cercles de Bougouni, Kolondiéba et Yanfolila. Les communes rurales de Faradiélé et Ouroun, retenues dans cette phase, ont été identifiées comme étant les plus affectées par le manque d’infrastructures d’eau et d’assainissement.

Selon le directeur du projet, Pierre Yves Sutter, la première phase sera consacrée à la réalisation des infrastructures et la seconde permettra de faire le suivi et la consolidation des acquis. Composé de représentants des collectivités, de l’administration, des services techniques, le comité de pilotage décide des orientations du projet.

Une trentaine de participants étaient présents à la rencontre de la semaine dernière, au cours de laquelle un plan d’actions a été adopté pour chaque commune concernée. Ces plans d’actions listent les activités prioritaires et fixent le budget prévu pour leur exécution. Le budget total 2014 pour les communes de Faradiélé et Ouroun s’élève ainsi à 30 millions de Fcfa.

Ciblant en priorité les populations les plus défavorisées, le projet « Jikura » entend s’appuyer sur des opérateurs locaux afin de promouvoir des solutions locales à faible coût. Pour assurer l’accès des plus démunis aux services d’eau et d’assainissement, le projet mettra en œuvre une approche favorisant la solidarité au niveau communautaire : les plus défavorisés sont alors appuyés par la communauté. Chaque commune concernée devra promouvoir des activités d’assainissement collectives et individuelles. C’est la condition pour être retenu dans la programmation annuelle de réalisation des infrastructures relatives à l’alimentation en eau potable.

Le comité de pilotage ordinaire du projet « Jikura » se tient deux fois par an. Une première session est organisée en début d’année pour l’allocation d’une enveloppe budgétaire et l’élaboration d’un plan d’actions. La deuxième session permet de faire le point de l’exécution des activités programmées et éventuellement de décider de mesures correctives pour améliorer la mise en œuvre du projet.

M. S. MAIGA

AMAP-Bougouni