Aissata a présenté le premier Jt de l’ère Sanogo, en son temps, Le Matin l’avait mentionné. Elle vient de proposer le dernier de l’intérim Dioncounda.
C’est inouï et mille fois inouï, mais la consœur Aissata Ibrahim Maiga a, elle aussi, à sa manière, bouclé la Transition. De bout en bout, pareillement mais différemment. L’on se souvient qu’il n’y pas eu de Jt (journal télévisé) sur l’Ortm le 21 mars 2012. Et pour cause ! Mais dès le lendemain, tout le monde a compris de quoi cela retournait : un changement de pouvoir sans élections. Coup d’Etat ou pas coup d’Etat ? Le premier cas de figure servait la cause des maîtres du monde (pouvoir punir le Mali pour le livrer « Azawadistes ») ; donc coup d’Etat. Chose qui a été tout le contraire en Egypte où Obama et les autres ont refusé catégoriquement le putsch pour ne pas être obligé de sévir! Enfin…retournons à nos moutons.
Alors, le premier journal télévisé post ATT (et qui inaugure la transition), c’est AIM qui l’a présenté. Et le 2 septembre 2013 a vu le dernier conseil des ministres et les adieux qui ont marqué la fin de la Transition et le retour à un chef d’Etat élu. Et le hasard faisant bien les choses, qui a présenté le dernier Journal Télévisé de l’intérim ? Aissata, elle même ! Elle aura donc été elle aussi et à sa manière, au début et à la fin de la Transition. Quelle incroyable coïncidence. Alors, le « jamais deux sans trois va être quoi ?» A quelle occasion extraordinaire la charmante Aissata va encore se trouver dans les studios pour informer le Mali et le monde ? On croise les doigts pour que ce soit un événement encore heureux.
Mais dans les deux cas, les deux Jt du début et de la fin de transition, il y avait des similitudes mais aussi de grosses différences. En mars, AIM était mal fagotée, mal fichue et terrorisée. Elle avait une mine qui n’en menait pas loin. Mais en septembre, elle était resplendissante dans son tailleur plutôt clair et scintillant, bien coiffée et rassérénée comme la petite fille de la vendeuse de beignets. Mais, toujours dans les deux cas, elle a fait son boulot. Elle était au poste. Et elle a été à la hauteur. C’est l’essentiel non ?
Amadou Tall
Source: Le Matin