“A chaque période hivernale l’insalubrité devient criarde dans la capitale malienne. Des déchets de toutes natures jonchent les ruelles. Toute chose qui empêche l’écoulement des eaux et qui entrainent des conséquences sur la santé de la population“, explique Dr Ousmane Témé, hygiéniste. Pour lui, pendant cette période, les mauvaises habitudes s’installent et nous exposent à des maladies.
L’habitat, lorsqu’il est insalubre peut accentuer les pathologies. L’insalubrité dans les quartiers, dans les familles, surtout si c’est lié aux inondations, peut occasionner un problème de santé publique avec des cas de maladie comme le paludisme ou le choléra.
Selon Dr Ousmane Témé hygiéniste, “les eaux stagnantes sont des nids de moustiques, créent de la nuisance. Les ordures décomposées dégagent des odeurs nauséabondes et qui deviennent des nids de beaucoup de choses. L’apparition de maladies dermatologiques est due, en ce moment, aux eaux polluées qui stagnent et dans lesquelles nous mettons les pieds en longueur de journées”, souligne Dr. Ousmane Témé hygiéniste.
A ses dires, ces différentes pathologies sont transmises par des gouttelettes chargées de virus émises quand on tousse ou éternue et aussi par la salive ou les mains des personnes infectées et aussi par l’air surtout lorsqu’une personne malade occupe une pièce fermée et non régulièrement aérée. “Les maladies respiratoires liées à l’humidité et au manque d’aération, des maladies infectieuses, le mal être et troubles psychiques surviennent en cas de logements trop exigus ou sans ouverture sur l’extérieur”, dit-il.
De ce fait, pour éviter ses différentes épidémies hivernales, ajoute le médecin, “il faut prendre des précautions, d’abord se protéger contre les moustiques en dormant sous moustiquaire, en assainissant les maisons et les quartiers. Pour éviter le rhume, il faut éviter de sortir sous la pluie et aussi se couvrir quand il frais afin d’éviter les coups de froid. Il faut aussi une sensibilisation régulière et un suivi permanent”.
Aïchatou Konaré
BERGES DES RIVIERES
Des habitations malgré les avertissements
Les servitudes des cours d’eaux continuent à être habitées nonobstant les mises en demeure.
Après des lourds dégâts enregistrés durant l’hivernage 2019, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta avait promis des mesures nécessaires pour ne pas que la mêmesituation se reproduise.
Cette année, après les premières pluies, force est de constater que la prise en compte de ces dites mesures n’était qu’une manière pour le gouvernement de dégager ses responsabilités vis-à-vis de la population. Les cours d’eaux servent toujours de dépôt d’ordures, les berges des rivières sont toujours habitées et cette année quelques dégâts ont été enregistrés dans plusieurs localités dont Niamakoro et Daoudabougou.
Selon un témoignage d’un riverain, de l’annonce du Président à ce jour, aucune autorité n’est venue leur donner de suite pour ce qui est de l’application desdites mesures.
“Avant d’habiter cet endroit, on m’avait assuré que je suis à l’abri de toute inondation ou toutes autres dégâts provoqués par les cours d’eaux. J’ai beaucoup investi dans cette maison et maintenant avec la moitié de la maison emportée par l’eau. Je ne sais plus où vivre, je n’ai pas d’autres moyens de me construire une autre maison ailleurs”, explique une victime de l’inondation à Daoudabougou.
Pour cet hivernage qui commence avec force, les autorités doivent prendre des dispositions pour éviter toute surprise désagréable surtout que la météo a annoncé que la pluie sera excédentaire cette année.
Hamady Sow
HIVERNAGE A BAMAKO
Les ouvrages en état de délabrement
Pendant l’hivernage, circuler dans la Cité des 3 caïmans est un calvaire. Emprunter certaines artères de Bamako relève d’une grande imprudence. Les goudrons sont en mauvais état, les caniveaux sont bouchés. Les usagers de la route ne savent plus à quel saint se vouer.
A Bamako, la Cité des 3 trois caïmans, l’hivernage est un calvaire pour les usagers de la route, dû à l’état défectueux des routes ce qui favorise les accidents de la circulation à cette période de l’année. La plupart des artères sont dans un état de délabrement avancé.
Des exemples ne manquent pas. La route de Sabalibougou à quelques mètres des policiers en est une preuve. L’artère est dans un état indescriptible voire impraticable semés de nids de poule, de flaques d’eaux, des trous béants, beaucoup de quartiers de la péripétie sont dans la même situation comme la route Yirimadio/Banankabougou même si cette voie est en pleine construction.
Leur dégradation est catastrophique, la population dans un souci de minimiser les collusions bouchent les trous béants avec des pneus. “Je me demande s’il n’est pas préférable d’éliminer les mairies c’est-à-dire les élections communales, je ne sais pas quel est le travail des maires dans la commune à part leur passion pour les parcelles. L’état des routes ne fait pas partie de leur passion, on se demande quel est leur travail”. S’indigne Alassane Sissoko
Des artères sont malheureusement devenues des lits de ruissellements pendant la saison pluvieuse paralysant la circulation tout en favorisant les inondations mêmes si les maisons s’écroulent rarement le constat est qu’elles restent inondées des heures durant.
Les six communes de Bamako et voisinage sont victimes de cette négligence coupable parfois la question se pose de savoir si l’entretien routier relève du devoir de la mairie de ses communes, ou des autorités d’où la question de M. Coulibaly de savoir si “l’entretien du réseau routier et le curage des caniveaux relèvent de la mairie du district, ou de la mairie des différentes communes ou le ministère de l’Infrastructure qui est le plus concernés car les mairies des six communes n’en ont rien à faire”.
Les autorités dans leur volonté de minimiser les accidents de la circulation doivent savoir que le piteux état des routes est pour la plupart du temps un facteur favorisant les accidents surtout pendant l’hivernage. L’entretien des routes et le curage des caniveaux pourrait être un grand pas dans cette lutte dans le cas échéant les accidents ne feront que s’accroître.
Les autorités doivent accorder une attention particulière à l’entretien de nos routes pour faciliter l’accès d’un quartier à un autre et aussi afin de minimiser les accidents de la circulation car elles sont en passe d’être des espaces hautement accidentogènes.
Oumou Fofana
Source: Mali Tribune