Créée en 2009, Boko Haram est l’une des sectes qui a causé plus de morts dans le monde. Selon le représentant spécial du secrétaire des Nations Unies Mohamed Ibn Chambas, Boko Haram est un groupe résistant et il faut des années pour l’éliminer.
« Boko Haram a prouvé qu’il est un groupe résistant. » Tels sont les propos de Mohamed Ibn Chambas, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, en marge d’un sommet régional du Lac Tchad à Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno au Nigéria. La triste réalité est que les présumés succès obtenus dans la lutte contre la secte islamiste ne sont que des coups de pied d’une souris contre une montagne. Pour le représentant d’Antonio Gueterres, il faudra des années pour finir avec le tristement célèbre groupe terroriste d’Aboubakar Shekau. Il affirmait : « Boko Haram a prouvé qu’il était un groupe résistant… Je pense qu’il faudra du temps pour totalement l’éliminer », avant d’ajouter : « ce que nous voyons, c’est que Boko Haram fait désormais partie du réseau international du terrorisme ».
Visiblement Boko Haram, cette machine à tuer, qui opère depuis des années au Nigéria, Tchad, Niger et Cameroun, échappe bien à tout contrôle. C’est depuis 2015 que les armées du Nigéria, du Niger, du Tchad et du Cameroun convergent leurs forces au sein de la Force Multinationale Mixte (FMM) pour faire face aux folies de ce groupe. Au cours de chaque rencontre des leaders de ces pays sus-cités, le sujet « lutte contre le terrorisme » est évoqué. Il apparait évident aujourd’hui à tous une contradiction et un aspect antipodique de Mohamed Ibn Chambas, à l’endroit de l’administration de Buhari qui n’a pas hésité à affirmer : « la lutte contre Boko Haram tend vers sa fin ».
Le 1er mai passé, deux attaques suicides perpétrées dans une mosquée et un marché de la ville de Mubi ont fait 86 morts. Selon Ibn Chambas, il faut plutôt faire preuve de prudence. Qualifiant le combat de FMM de « réussite notable », il demande à l’instance militaire de faire preuve de vigilance, puisque n’étant pas vaincus, les djihadistes sont présents et peuvent passer à l’action à tout moment. « Nous ne pouvons pas considérer le succès comme acquis et présupposer qu’ils ont été totalement vaincus », soutient-il.
Créé en 2009, le groupe Boko Haram (qui signifie l’éducation occidentale est un péché), crée des ennuis et constitue un enfer pour les habitants des pays où il sévit. Plus de 20 000 morts rien qu’au Nigéria à l’actif de cette secte qui a fait allégeance à l’Etat Islamique.
YAWO ATIAH
Source: Le Pays