Une décision qui fait suite à la reprise des négociations avec les grands commerçants imports-exports de la ville qui avaient auparavant refusé les discussions.
En effet, « le Mouvement patriotique Gao Houzouno » est composé d’organisations de la société civile, notamment la Force G, la CAFO, la FENACOF, etc. Il se veut un fervent défenseur des intérêts matériels et sociaux de la population de Gao, confrontée, depuis le coup d’Etat du 18 août 2020, à une hausse subite des prix des denrées alimentaires, telles que le lait, l’huile, la farine, les pâtes alimentaires.
« Ce sont surtout des produits qui viennent de l’Algérie, et ils ne sont pas soumis au processus de dédouanement par les commerçants. On ne peut pas comprendre, comment on peut vendre ces produits à des prix astronomiques », déplore Halidou Malick, secrétaire général de la Force G.
Aussi, précise notre interlocuteur, le blocage des routes n’était pas à l’ordre du jour de la plateforme :
« Ce n’était même pas prévu que nous commençions le blocage des routes, le vendredi 18 septembre. C’est parce que les commerçants avaient refusé de nous rencontrer pour discuter sur les pistes de solutions. En outre, on avait au préalable rencontré les transporteurs pour savoir si le prix du transport avait augmenté ou pas ? Eux, ils nous ont rassuré que les prix des transports n’ont pas connu de hausse. C’est alors que nous avons décidé de bloquer les routes ».
Par ailleurs, a-t-il fait savoir, ce sont les quatre grands commerçants importateurs de la ville, notamment les Etablissements Gakoye, Nouhoum Abdrahamane, Al Fatah et un autre qui pesaient de tout leur poids sur le marché avec des prix à la hausse.
En tout cas, rassure le Secrétaire général de la Force G, les négociations sont en cours, en vue de trouver des solutions pour avoir des prix raisonnables sur le marché pour le bonheur de la population.
D’ailleurs, il s’est réjoui du fait que depuis quelques jours les prix de certaines denrées sont revenus à la normale : « Exemple : le paquet de lait était vendu jusqu’à 1 750 FCFA, aujourd’hui sur le marché nous l’achetons à 1 100 ou 1 150 FCFA. Il y a également les pâtes alimentaires qu’ils vendaient pratiquement à 5 000 ou 5 500 FCFA, actuellement nous l’avons à entre 3 000 et 3 500 FCFA ».
Ainsi, il a tenu à rappeler que la circulation des marchandises sur les tronçons Gao-Sevaré ; Gao-Niger a repris depuis le dimanche 20 septembre à 20 heures et que les négociations se poursuivent avec les acteurs du secteur : « Nous gardons un œil sur l’évolution de la situation, on va continuer à militer jusqu’à ce que les prix soient raisonnables. Et, ce que nous disons au-delà de cela, c’est que les autorités en place doivent s’assumer. Il est de leur responsabilité de veiller effectivement à ce que les commerçants n’abusent pas des pauvres populations dans la mesure où depuis 2012 jusqu’à maintenant ils ne paient pas d’impôts, ni de taxes », a-t-conclu.
Andiè Adama DARA
Source: Bamakonews