La guerre asymétrique est certes un caillou dans les chaussures du monde civilisé, mais l’attaque terroriste contre l’hôtel Radisson, le vendredi dernier, démontrait que nos autorités n’ont pas pris la pleine mesure de la menace terroriste.
Le temps d’un contrôle rigoureux après l’attaque de « La Terrasse », c’est-à-dire l’espace de quelques jours, le laxisme a repris son cours, ce qui explique en partie la facilité avec laquelle les terroristes ont frappé l’hôtel le plus fréquenté par les hôtes du Mali. Il semble que les assaillants étaient des clients de l’établissement.
Et pour que nul n’en ignore, les hôtels, les restaurants, les stades, les salles des spectacles, les lieux publics (y compris les lieux de culte) et les ambassades… sont des cibles pour les terroristes, dont l’objectif est de causer le maximum de dégâts.
L’arrivée chez nous de ressortissants de pays perpétuellement en conflit, qui proposent leur « marchandise » aux usagers de la circulation est une preuve de plus du relâchement sécuritaire. Que dire de l’évasion récente de détenus du Camp I ?
C’est presque le sauve-qui-peut en l’absence… de l’absence de l’Etat sur tout le territoire et d’un renseignement performant. Notre seule chance encore à ce jour, c’est de ne pas être au mauvais endroit au mauvais moment. Il y a péril en la demeure.
Prenons le taureau par les cornes : en refusant que l’espérance de vie à la naissance soit désormais de 24 h renouvelables ici.
Bayer
Source: lesechos