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Billet : IBK : les deux défis

Dans un ancien billet, nous insistions sur l’importance de l’impulsion par le président de la République de l’initiative de l’Union sacrée, de la rencontre avec la classe politique et surtout avec ses opposants, consultations pouvant être élargies aux corps sociaux représentatifs, aux anciens présidents…

 

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Après la défaite de Kidal, nous évoquions la nécessité d’un gouvernement d’union nationale. Nous pensons que le Mali est plus que jamais affaibli après l’humiliation de Kidal, sa crédibilité entamée. L’armée, même en contingent réduit, n’est plus présente à Kidal. Les négociations qui s’annoncent constituent un double défi pour le pouvoir et le pays. Le Mali doit aller UNI face aux terroristes et à leurs soutiens. Un gouvernement d’union nationale soudera la classe politique, confortera l’État et rendra le Pouvoir davantage confiant.

 

Ce gouvernement d’union nationale ne signifie pas forcément un partage de postes entre politiciens. Ce gouvernement ne signifie pas forcément la nomination d’un nouveau PM, mais le réarmement socio-symbolique de l’attelage gouvernemental pour plus de consolidation du tissu national. Le président peut en plus de la classe politique puiser dans les personnalités symboliques et respectées de la société civile. La plus grave crise politico-militaire a fait sortir le pays de la normalité. C’est en temps de crise grave justement qu’un gouvernement d’union nationale s’impose. Cela n’empêchera nullement le président, une fois l’intégrité du territoire sauvée, une fois les ennemis du Mali « gérés », de faire des choix partisans.

 

Autre proposition que nous avons faite depuis 2013 et reprise en 2014 : ni l’accord avec les terroristes ni l’accord de défense avec la France (s’ils devaient être signés) ne doivent l’être sans une connaissance préalable au moins par l’Assemblée nationale. Ces deux accords engageront notre destin futur sur les plans de la Sécurité, de la Défense et de la Stabilité. Leurs contenus doivent être préalablement connus et discutés par les représentants de la nation avant toute signature. Ce n’est qu’humble que le pouvoir peut bénéficier du soutien de son peuple. Ce n’est que soutenu que le pouvoir peut mieux défendre nos intérêts. Ce n’est qu’uni que le Mali peut relever les défis majeurs en ce moment de crise.

Yaya TRAORE

SOURCE: Le Reporter

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