Une première semaine de campagne électorale assez morose. Voire inodore et sans saveur par un temps de sécheresse financière chronique.

Ils sont nombreux les candidats aux élections législatives des 24 novembre et 15 décembre qui continuent de se ronger le pouce faute de moyens pour aller sur le terrain de la propagande. Un tour à l’Hémicycle, on voit encore ceux qu’on peut appeler les retardataires. Ils sont candidats mais font comme si la campagne n’avait pas été ouverte le dimanche 3 novembre dernier. « Rien ne sert de courir. Il faut partir à point ! « , a déclaré l’un d’entre eux. De nombreux candidats sont confrontés à d’énormes difficultés pour financer leur campagne.

En outre,  l’enlèvement récent suivi de l’assassinat des deux journalistes français a refroidi un tant soit peu l’ardeur des candidats et des électeurs plus qu’indignés par ce crime odieux. Ce qui a plombé la fougue de la classe politique bien discréditée.

Contrairement à ses habitudes, l’ADEMA-PASJ, qui octroyait un appui financier à ses candidats, n’a pas pu le faire pour ces législatives. Le parti de l’abeille comptait sur ses bailleurs de fonds, certains opérateurs économiques de la place. Or, la conjoncture actuelle a sérieusement grevé le portefeuille de ces mécènes. De nombreux candidats sont actuellement en train de chercher des découverts dans les banques de la place, avec engagement ferme de rembourser ces prêts quand ils seront élus. Ce qui n’est pas acquis d’avance!

A la CODEM et au sein d’autres partis, le mot d’ordre est clair : « le candidat cherche les moyens de sa politique ». C’est-à-dire que c’est au candidat de trouver les fonds nécessaires à sa campagne. Et l’argent se fait rare, les meetings aussi se comptent au compte-goutte au grand désarroi des électeurs bien démobilisés après la grande fête de la présidentielle. La chute du taux de participation est alors hélas garantie.

Source: L’Indépendant