La biennale culturelle et artistique a été officiellement lancée le 31 mars dernier à Mopti. Cette édition se tiendra du 6 au 16 juillet 2023. Le thème retenu est « Le Mali une histoire commune, une seule nation et un même destin ». Les 19 régions administratives et le district de Bamako vont prendre part à ce grand rendez-vous culturel. Selon les autorités de la transition, cet événement va renforcer le vivre ensemble et la cohésion sociale. Si pour certains acteurs culturels, le délai fixé est trop court, pour d’autres l’organisation de cet événement est un gaspillage des deniers publics.
Après quelques années d’arrêt, la biennale culturelle et artistique signe son retour. C’est la ville de Mopti qui abritera l’édition 2023. Ce rendez-vous culturel vise non seulement à promouvoir la culture malienne mais aussi à faciliter le dialogue interculturel.
« Avec sa capacité extraordinaire de mobilisation, la biennale artistique et culturelle est un puissant levier d’interpénétration de brassage des populations, de cohésion sociale et du vivre ensemble. C’est aussi un espace de dialogue des cultures et également un espace d’éclosion des talents », affirme Andogoly Guindo, ministre de la culture.
Par contre, certains acteurs de la culture « jugent le délai trop court ». Selon eux pour pouvoir réussir, une bonne organisation de la biennale, il faut passer par des étapes.
Pour Baba Kassogué acteur culturel à la retraite « les compétitions, il faut les préparer au niveau des arrondissements, des cercles, des régions. Ça va être très difficile qu’on puisse réussir cette préparation. Si on force, on risque d’aller à la dérive parce que ça va être un gâchis »
Aliou Ifra N’Diaye est ancien Président de la fédération des artistes du Mali. Selon lui, la politique événementielle de la biennale culturelle est dépassée. Il suggère à l’État de réorganiser le secteur culturel pour promouvoir les œuvres des artistes.
Source : Studio Tamani