Il s’agit de Lassana Igo Diarra, fondateur et directeur de la Galerie Médina, un lieu de créations contemporaines, bien connu des Bamakois.
La 12è édition de la Biennale africaine de la photographie (les Rencontres de Bamako) se tiendra du 1er au 7 décembre 2019. L’annonce a été faite, hier, au cours d’un point de presse animé au Centre internationale des conférences de Bamako (CICB).
La rencontre a enregistré la présence du représentant du ministère de la Culture, Yamoussa Fané, du nouveau délégué général de la Biennale africaine de la photographie, Lassana Igo Diarra, du directeur de l’Institut français du Mali (IFM), Patrick Girardo. Y étaient aussi l’initiatrice des Rencontres de Bamako, Françoise Huguier et le directeur général de la Maison africaine de photographie (MAP), Tidiane Sangaré.
La Biennale africaine de la photographie aura 25 ans en décembre prochain. Elle a pour objet de promouvoir les photographes africains et de la diaspora qui ont su apporter un regard novateur, décalé et pertinent à cette technique artistique contemporaine. La 12è édition entend célébrer ces années d’histoire de la photographie, riche de rencontres, d’audaces mais aussi de révélations. L’organisation de l’événement est confiée, pour la première fois, à un acteur du secteur privé, Lassana Igo Diarra, fondateur et directeur de la Galerie Médina. Il ressort des explications fournies à la presse que le thème n’a pas encore été choisi.
Le conseiller technique au ministère de la Culture a présenté ses condoléances aux amis et collègues de la Nigeriane Bissi Silva. Cette grande dame de l’art contemporain, commissaire des 10è Rencontres de Bamako, s’est éteinte le 12 février dernier. Yamoussa Fané a, ensuite, souligné que le choix porté sur Lassana Igo pour conduire cette rencontre n’est pas fortuit.
Il s’agit d’un homme connu au Mali et ailleurs. Il est également fondateur et directeur de la Galerie Médina (lieu de créations contemporaines, bien connu des Bamakois). M. Fané a également salué l’enthousiasme mais surtout le travail mené, en si peu de temps, par cet homme de culture. Il a relevé que le challenge requiert le soutien de la presse et des photographes, avant de réitérer la disponibilité de son département à accompagner l’événement.
Evoquant son projet pour les Rencontres de Bamako, le délégué général a expliqué qu’il exploitera à fond les lieux culturels et les infrastructures de l’Etat (Maison africaine de la photographie, Musée national, Conservatoire, Palais de la culture, Mémorial Modibo Keïta et Pyramide du souvenir), ainsi que le potentiel architectural et esthétique de Bamako (La Poste et la Gare ferroviaire). Le second point de mobilisation est, en effet, une nouveauté : l’ouverture à une gestion privée, l’implication d’une société civile créatrice, mêlant économie et culture et mobilisant le Centre national de cinématographie du Mali et le Patronat pour inspirer un nouveau leadership culturel à l’image de DAK’ART ou du FESPACO. Le dernier point développé par le délégué a trait à l’implication de la jeunesse par la formation et l’innovation (concerts photographiques). Il a aussi précisé qu’un appel restreint pour les commissaires d’expositions a été fait et très prochainement, un autre sera lancé à tous les photographes du continent.
Quant au directeur de la Maison africaine de la photographie, il a salué cette première initiative de communication autour de la biennale et expliqué que le choix du délégué dans le secteur privé est une innovation qui atteste de la volonté des pouvoirs publics à conjuguer le partenariat public/privé. Il a aussi rappelé l’accompagnement de la France pour la tenue de l’événement. Tidiane Sangaré a renouvelé son engagement et sollicité celui des autres acteurs pour la réussite des Rencontres de Bamako.
Le directeur de l’IFM a indiqué que cette biennale qui a conquis ses lettres de noblesses dans «le monde de la photographie», va au-delà de la capitale. De son côté, Françoise Huguier a exprimé sa fierté de travailler avec des photographes maliens talentueux. «Il y a une vraie volonté de progresser, il faut juste accompagner», a-t-elle.
Aminata Dindi SISSOKO
L’Essor