Pour faire le bilan de la 3ème édition du championnat d’Afrique des nations (CHAN), nous avons pu nous entretenir avec le journaliste sportif de la radio Bamakan, Mamadi Diakité dit Ben Bareck. Avec son œil d’expert en matière de football, il nous a livré ses impressions sur la participation des Aigles du Mali à cette compétition et a dégagé des perspectives pouvant contribuer à l’essor du football malien. Dans ses propos, Ben Bareck a été clair et net. Le Mali ne devrait pas chuter en quart de finale face au Zimbabwé si les choses étaient prises au sérieux.
Au lendemain du Championnat d’Afrique des Nations (Chan) 2014 remporté par la Libye, nous nous sommes entretenus avec le chef du desk sport de la radio Bamakan, Mamadou Diakité dit Ben Bareck. Aux dires du journaliste spécialiste en matière de football, l’équipe nationale locale du Mali pouvait mieux faire. « Je crois que ce n’est pas une si mauvaise prestation. Mais quand on regarde aujourd’hui l’ambition de cette équipe nationale du Mali, on devrait aller très loin dans ce championnat. Car nous avons l’un des meilleurs championnats sur le plan organisationnel et nous avons des clubs qui se retrouvent chaque fois dans le dernier carré des compétitions inter-clubs de la Caf. Et cette santé sur le plan local, devrait normalement se représenter sur le niveau de l’équipe nationale locale du Mali lors de ce CHAN. Mais force est de reconnaitre que les équipes maliennes depuis belle lurette, montent en flèche dans les compétitions pour ensuite sombrer tout au long du tournoi. C’est dire que le mercure de la vivacité s’abaisse, la puissance physique aussi. D’où l’effondrement du schéma tactique élaboré par l’entraineur. Honnêtement, ce n’était pas une équipe du zimbabwé qui devait arrêter le Mali quand on se rend compte qu’aucun club zimbabwéen n’a atteint les premiers tours d’une compétition inter-clubs de la Caf. Mais comme cela est déjà passé, espérons que dans les occasions à venir on va essayer de corriger nos défaillances et pérenniser le travail « a-t-il déclaré.
Il a également ajouté que le football malien a besoin d’une bonne politique de jeunes pour prendre son envol : « il faut tirer le maximum d’enseignement en consolidant les acquis et mettre les lacunes dans les poubelles afin de faire face à l’avenir. Il faut que les supporters soient patients. Le football malien a besoin d’une bonne politique de jeunes. C’est-à-dire, travailler à la base. On ne peut aller loin sans passer par la valorisation d’une bonne politique de formation des jeunes. Les dirigeants doivent savoir que le football est devenu de la mathématique à 95%. D’où la nécessité de la formation des formateurs à maitriser les fondamentaux de la discipline « .
Sory Ibrahima Coulibaly