Bruxelles veut profiter de l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi pour apaiser ses relations avec Kinshasa, son principal partenaire africain. Et, au-delà, réaffirmer sa présence économique et diplomatique sur l’ensemble du continent.
Depuis le 30 novembre, la Belgique a un nouveau chef de la diplomatie. Philippe Goffin a succédé à la tête du ministère des Affaires étrangères et de la Défense à Didier Reynders, devenu commissaire européen à la Justice. Député d’une circonscription de Liège depuis 2010, ce Wallon de 52 ans est loin de présenter les états de service de son prédécesseur, ministre de la région wallonne puis ministre fédéral depuis deux décennies et chargé des Affaires étrangères depuis 2011.
Mais ce n’est pas à sa maîtrise des dossiers internationaux qu’il doit d’avoir été désigné, « plutôt aux grands équilibres qui régissent la scène politique du pays », explique un fin connaisseur du sérail belge.
Son mandat risque d’être aussi court que celui de sa Première ministre, Sophie Wilmès. Celle-ci gère les affaires courantes depuis le départ de Charles Michel, le 27 octobre, à la présidence du Conseil européen, et jusqu’à la composition d’un gouvernement de coalition, attendu depuis les législatives de mai. « Philippe Goffin peut être là pour quelques semaines, quelques mois… », reprend notre observateur.
Quelle que soit la durée de sa mission, il inscrira ses pas dans ceux de son prédécesseur. Au nom de la continuité de l’État, mais plus encore au nom des intérêts de celui-ci, au moment où il retrouve, ces derniers mois, des relations apaisées avec son principal partenaire en Afrique, la République démocratique du Congo.
Tapis rouge pour le nouveau président congolais
Source: Jeuneafrique