Le cyclone tropical Bejisa qui a frappé l’île de la Réunion jeudi était plus puissant que son prédécesseur Dumile il y a un an, mais n’a pas « rivalisé avec les grands cyclones » ayant touché le département ces dernières décennies, selon Météo France Réunion.
Le cyclone tropical Bejisa qui a frappé l’île de la Réunion jeudi était plus puissant que son prédécesseur Dumile il y a un an, mais n’a pas « rivalisé avec les grands cyclones » ayant touché le département ces dernières décennies, selon Météo France Réunion.
Selon un premier bilan de Bejisa établi par la station locale de Météo-France, la Réunion a connu, dans le passé, des conditions cycloniques beaucoup plus violentes, en termes de vitesse de vents, de hauteur de houle ou de niveau de précipitations.
Bejisa qui a longé les côtes réunionnaises jeudi, presque un an, jour pour jour, après le passage du cyclone Dumile, le 3 janvier 2013, a « logiquement eu un impact plus important que son prédécesseur », resté au large à 100 km des côtes. Mais il n’a pas « rivalisé avec les + grands + cyclones qui ont affecté la Réunion par le passé », selon Météo France.
Le préfet de la Réunion, Jean-Luc Marx, avait assuré vendredi que le passage de Bejisa a constitué un « épisode que n’avait pas connu la Réunion depuis 20 ans », formule reprise par le ministre des Outre-Mer Victorin Lurel, samedi, lors de son arrivée sur l’île.
Le député-maire de Saint-Leu Thierry Robert avait abondé en ce sens, indiquant n’avoir « jamais vu ça », en constatant les dégâts sur sa commune où une vingtaine de maisons ont perdu leur toit.
Selon un prévisionniste de Météo France contacté par l’AFP, « Bejisa est le cyclone qui est passé au plus près des côtes depuis 20 ans ».
Les rafales – 178 km/h au volcan- ont été plus violentes que celles de Dumile en 2013 ou Gamède en 2007, indique Météo France. Mais elles sont restées inférieures à celles du cyclone tropical intense Dina en 2002 où 220 km/h avait été enregistrée à la Plaine des Cafres (hauteur du sud), voire plus de 250 km/h à la Montagne, sur les hauteurs de Saint-Denis (nord), rappelle Météo France.
S’agissant des précipitations, les quantités relevées lors du passage de Bejisa « sont conformes à ce que l’on observe lors d’un épisode cyclonique classique », selon la station météorologique, avec 1 mètre de précipitations (1000 litres/m2) enregistré à Cilaos (hauteur du sud). En 2007, Gamède avait « battu des records mondiaux » de pluie en 72 heures, avec près de 4 mètres tombés au volcan.
Quant aux hauteurs de houle, celles de Bejisa ont été « importantes » en étant supérieures à 11 m, mais « sans être exceptionnelles », selon Météo France qui observe qu’elles ont été « équivalentes à celles mesurées en 2009 lors du passage du cyclone Gaël, loin au large ».
© 2014 AFP